Sénégal : L’Assemblée nationale serre la vis face aux absences répétées

L’absentéisme des parlementaires, sujet récurrent dans l’hémicycle, a de nouveau animé les échanges. À la suite d’une interpellation de la députée Coumba Ndiaye, le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a annoncé des mesures destinées à encadrer plus strictement la participation des élus aux travaux. L’annonce marque une volonté de rétablir une discipline régulière et de renforcer la crédibilité de l’institution auprès du public.

Directives contre l’absentéisme

Les nouvelles directives prévoient une application élargie des sanctions. Le président a indiqué que les instructions générales du Bureau étaient finalisées et qu’elles seraient appliquées à l’ensemble des députés sans exception. La démarche vise à répondre aux critiques formulées à plusieurs reprises, notamment lors des séances budgétaires où des sièges vides ont été constatés de manière visible.

Un rappel des dernières présences publiées illustre l’ampleur du phénomène. Lors de l’examen du budget du ministère de l’Enseignement supérieur, seuls 72,1 % des députés avaient pris part aux travaux, laissant 46 sièges inoccupés. Quelques jours plus tard, lors de la séance du 29 novembre consacrée au vote d’un autre budget, la participation affichait 80,6 %, tandis que 32 élus manquaient à l’appel. Ces chiffres ont nourri les critiques et conforté les responsables parlementaires dans la nécessité d’agir rapidement.

Réformes internes à l’Assemblée nationale

En réponse à ces constats répétés, El Malick Ndiaye a annoncé que la régulation de la présence des députés deviendrait plus rigoureuse. Les élus absents sans justification verraient désormais les mesures disciplinaires s’appliquer automatiquement. Le président affirme que l’objectif est de garantir la tenue régulière des débats et de limiter les perturbations liées aux retards ou aux absences non signalées.

La députée Coumba Ndiaye, à l’origine de la question posée au président, avait insisté sur la nécessité de rappeler les obligations fondamentales des élus envers leurs mandants. Les annonces faites apportent une réponse directe à cette interpellation et posent les bases d’un fonctionnement plus strict pour les mois à venir.

La mise en œuvre de ces mesures pourrait modifier le rythme des séances et encourager une présence plus constante dans l’hémicycle. Les prochaines réunions permettront d’observer l’impact réel de ce dispositif. Pour l’Assemblée nationale, l’enjeu est désormais de montrer que la discipline interne peut évoluer rapidement et que les engagements annoncés se traduisent par des pratiques concrètes, visibles par le public et les observateurs.

Laisser un commentaire