Tentative de putsch au Bénin : réactions de Houngbedji et de la Conférence épiscopale

La tentative de renversement du pouvoir intervenue le dimanche 7 décembre 2025 a provoqué une vague de réactions, notamment de la part de figures politiques et des autorités religieuses catholiques, qui ont appelé à la responsabilité collective et au respect de l’ordre républicain.

Adrien Houngbedji et l’appel à la sauvegarde de l’ordre institutionnel au Bénin

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji, s’est montré particulièrement ferme dans sa réaction. Il considère que les faits observés constituent une attaque sérieuse contre les principes qui structurent la République béninoise. À ses yeux, aucune justification ne saurait être avancée pour fragiliser les mécanismes démocratiques en place.

Dans sa déclaration, il a invité les citoyens à rester attentifs et à défendre les institutions, tout en appelant à la consolidation de l’unité nationale. Il a parallèlement exprimé sa solidarité envers le chef de l’État, soulignant son attitude posée et sa détermination face à cette tentative de déstabilisation. Adrien Houngbédji a aussi salué l’intervention rapide et disciplinée des forces de sécurité, estimant que leur action a permis d’éviter un embrasement et de maintenir la paix sociale.

La journée du 7 décembre a été marquée, dès l’aube, par une insubordination impliquant des éléments des forces armées. Les autorités ont indiqué que cette action visait à ébranler les institutions. Dans la soirée, le président Patrice Talon est apparu sur les médias publics pour rassurer la population, affirmant que l’ordre était rétabli sur l’ensemble du territoire et que les auteurs de cette initiative seraient traduits devant la justice.

Bénin face à la tentative de putsch et message de paix de l’Église catholique

Dans un communiqué, les responsables de l’Église catholique au Bénin ont aussi fait part de leur profonde inquiétude à la suite des événements. Par la voix de l’archevêque de Cotonou, Mgr. Roger HOUNGBEDJI, ils ont exprimé leur rejet sans équivoque de toute démarche fondée sur la force ou la contrainte armée, estimant que de tels actes mettent en danger l’harmonie sociale chèrement acquise.

Les évêques ont voulu manifester leur soutien moral aux autorités nationales ainsi qu’aux personnes directement affectées par cette crise, sans oublier les familles touchées. Ils ont également exhorté les croyants et l’ensemble des citoyens à faire preuve de retenue et à se tourner vers la prière, considérée comme un moyen de préserver la paix et d’éviter toute fracture au sein de la société.

Ces différentes réactions traduisent une même volonté : empêcher toute remise en cause de l’ordre républicain et consolider la cohésion nationale. Si l’épisode a ravivé les inquiétudes, il a aussi montré une convergence d’appels à la responsabilité, à la vigilance et au respect des règles démocratiques.