Affaire Padme

Des dispositions légales et faits justifiant la révocation de Azocli
(Selon le ministre de la micro finance)

 

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Ministre de la micro finance et de l'emploi des jeunes et des femmes
Face à la presse hier mardi dans le cadre de la polémique relative à la révocation du directeur général de l’association Padme, le ministre en charge de la Micro finance a énoncé les dispositions légales et faits sur la base desquels le gouvernement a mis en œuvre les décisions prises par le conseil des ministres en sa séance du 05 mars 2008. C onformément à la convention signée le 06 septembre 1999 sous le numéro 99-002/C entre le Padme devenu association et le gouvernement du Bénin d’une part et sur la base des conclusions du contrôle de l’Inspection générale des finances (Igf) au sein de la structure d’autre part, le gouvernement est en droit selon le ministre en charge de la micro finance d’agir comme il agit. Face à la presse hier mardi au cabinet de son ministère à Cotonou, Mme Sakinatou Alpha Orou Sidi a évoqué plusieurs dispositions de la convention obligeant les organes de gestion du Padme à se soumettre au contrôle du ministère des finances qui en retour peut prendre des sanctions suivant la gravité des faits constatés.

 

C’est ce qui, selon le ministre et les inspecteurs présents à la rencontre a été fait suite à une lettre de dénonciation parvenue au chef de l’Etat. Selon le rapport des inspecteurs qui ont assuré hier la presse de la régularité de leurs travaux, les faits reprochés au directeur général René Azocli et le président du Conseil d’administration sont répartis en quatre points. Il s’agit, ont rappelé le ministre et les inspecteurs « d’une mauvaise gestion du portefeuille crédits avec un détournement de crédits par des agents du Padme (…) pour un montant de plus d’un milliard de francs cfa ; de la non supervision des activités du Padme en raison des multiples voyages de son directeur général ; d’une perte de 1.504.167.295 en 2006 occasionnée par la mise en place de crédits fictifs ou irréguliers et autres malversations puis l’attribution fantaisiste (hors grille salariale) de salaires trop élevés au directeur général ». Ces faits sont selon Mme Alpha Orou Sidi trop « graves aux yeux du gouvernement qui a décidé de relever les deux principaux responsables de leurs fonctions ».

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Non à l’amalgame

Aussi bien le ministre que les inspecteurs ayant conduit les travaux de vérification ont marqué hier leur surprise face aux réactions présentes du directeur général du Padme. Sur les déclarations de ce derniers selon lesquelles, ses contre observations n’auraient pas été prises en compte, les inspecteurs rappellent qu’ils ont eu avec lui le 07 octobre 2007 une séance d’échanges pendant plus de cinq (05) heures de temps au cours de laquelle, il a reconnu les insuffisances relevées et les auraient remercié pour la qualité de leurs travaux. Quand au ministre accusée d’être à la base de la présente situation suite à un rapport qui l’aurait fâchée, elle avoue avoir fait des remarques à M. Azocli, auteur dudit rapport sur le secteur des micro finances au Bénin. Mais « jamais, a-t-elle insisté, ceci n’a été à la base des vérifications effectuées au Padme »

 

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