Exposition de photo au Ccf

{ic_doc}{/ic_doc}Des éditions du Fitheb en images

Publicité

Ernest Kaho vient de faire son entrée dans le hall du centre culturel français de Cotonou. Son regard croise des photos vitrées apposées contre des planches. Il écarquille les yeux, lit très rapidement «Omon mi 2006» et se rend compte qu’il s’agit de photos prises lors de la dernière édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Il était l’un des acteurs dans ce spectacle. Alors il décide de chercher. D’un endroit à un autre, il balaie du regard l’exposition. «L’œil du cyclone», «Allah n’est pas obligé», «Atterrissage», «Richard 3», «Poursuite en fuite»… Il semble ne pas être préoccupé outre mesure par les images qui n’annoncent que des spectacles dans lesquels il a été distribué. Puis son regard tombe enfin sur une photo non loin de l’entrée de la bibliothèque. Il se rapproche davantage. Immobile, les yeux bien rapproché de la photo, il laisse échapper de sa bouche : «Ici, c’est moi» en posant son doigt sur une personne à l’extrême gauche sur la photographie qui comporte trois portrait. Comme pas trop convaincu de sa découverte, Ernest Kaho reste encore sur place un moment à observer l’image. Il s’agit d’une photo prise dans le feu de l’action qui obscurcit son visage contrairement à celui des deux autres comédiens. Il est bien sûr de lui enfin. Il retourne sur ses pas et disparaît dans la cafet du centre. En ce moment, d’autres continuent d’affluer vers les photographies. Charles Placide Tossou absent des lieux en ce moment, chacun se contente des inscriptions qu’il a mis contre chaque œuvre pour en avoir une idée un peu plus précise.

Et les souvenirs sont nourris autour des images fortes d’Etienne Minoungou sur la planche. Théodore Béhanzin de vénérée mémoire n’a pas manqué d’accrocher le temps d’une minute de silence. Mais, les plus âgés parmi les visiteurs regrettent qu’il n’y ait pas mieux avoir que des photos qui datent des trois dernières éditions du Fitheb. Charles Placide n’en n’a pas exposé bien qu’il filme le festival depuis 1997.

Fortuné Sossa

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité