Les «Bleus» d’Edwige Aplogan…

s’exposent à Buffalo

Une des toiles de l’artiste Edwige Aplogan

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Les «Bleus», une série de cinq tableaux arpentent le mur de la librairie Buffalo à Cotonou, le long des marches menant aux rayons supérieurs. Edwige Aplogan se dévoile dans une «Pérégrination» entamée au Maroc et terminée au Brésil. E dwige Aplogan, toujours entre deux avions, pinceau dans ses doigts agiles est rentrée au pays avec «Pérégrination», cinq toiles sur lesquelles domine le bleu. Pour elle, c’est juste du bleu. Du bleu ! et rien d’autre. L’artiste ne veut en dire plus sur son exposition, doublée d’une humilité agissante. Mais, c’est du bleu parlant. Du bleu qui est l’expression de la paix, de la volupté et de la fraîcheur. Une couleur qui invite au calme et à la détente. Et l’image convient bien au cadre.
La librairie Buffalo est un espace apaisant, calme où sont domiciliés des milliers d’ouvrages pour le savoir… la connaissance de la vie. Mais le bleu est aussi l’expression de l’idéal, du rêve, de l’eau et de la féminité. Et, sur chacune des toiles de la série transparaît une silhouette ou plusieurs. Tout au tour, la profondeur de l’espace, du ciel infiniment insondable. A travers ainsi les «Bleus» d’Edwige Aplogan, se découvre une littérature où se mélangent réalisme et métaphysique. Elle donne le ton d’une théorie sur l’équation des besoins fondamentaux de l’être humain..Cependant, Edwige Aplogan n’a pas que du bleu à la librairie Buffalo. Cette exposition qui a démarré en fin d’année 2007 et qui va être décrochée dans quelques jours comporte également d’autres tableaux. «L’Enfant», «Black out Africa», «Marche en avant», «Fitheb, et que la fête commence», «Eloge à l’absente», «Ouidah», «Semper Nihil»… Ce sont pour la plupart des toiles dans des formats plus grands que celui des «Bleus». Des échantillons de 1995 à 2007 qu’elle a sortis de son atelier pour donner de la valeur ajouter à la beauté intérieure de la librairie. L’artiste reste collée à l’apologie de la vie, du bien-être pour soi et pour tous. Son travail est essentiellement réalisé avec des pigments comme l’acrylique et le pastel qui est une espèce de craie en poudre un peu grasse. Certaines de ces pièces ont servi à l’illustré des poèmes dans le recueil d’Idelphonse Affogbolo intitulé «Cœur de zèbre» et publié aux éditions Esprit libre.

Edwige Aplogan n’est pas une néophyte dans le métier de l’art plastique. Peintre autodidacte, sculpteur, ses débuts remontent à 1998. Elle est connue aussi bien pour des expositions individuelles que collectives voire des résidences de création, un peu partout dans le monde. Elle a généralement utilisé quatre techniques en association ou séparément: l’acrylique, le pastel et le fil de fer, le grillage, la moustiquaire. Titulaire d’une Maîtrise en droit public à l’Université Paris Val de Marne et du Diplôme d’études approfondies en droit public (Dea) à l’Université Panthéon à la Sorbonne, Edwige Aplogan est critique d’art et communicatrice. Avocate professionnelle, elle paraît plus attachée à la peinture qu’à la toge noire. D’aucuns pensent même qu’elle ne plaide plus. Mais elle rassure n’avoir pas abandonné le Barreau. L’art plastique est juste une passion qui tend à devenir sa profession première.

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