TOI AUSSI, MON FILS ?

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comme un événement extraordinaire les dernières sorties de Monsieur Galiou SOGLO ; surtout lors de son meeting géant du samedi dernier. De tous ces titres, on retient que décidément : voici un fils qui se surpassant en rébellion, ose tancer ouvertement la « direction nationale » du parti La renaissance du Bénin dont il est toujours membre. Or, ceux qui ont l’opportunité de connaître les vraies motivations de ce fils cadet que j’ai eu l’honneur de connaître de près depuis la fusion de mon ancien parti l’UDRS dans la Renaissance du Bénin en 1994, lui doivent ce témoignage. Non seulement, l’homme n’a pas évolué d’un iota dans ces idées, mais ce serait lui faire une injure punissable des feux de l’Enfer, que de croire que sa position actuelle est dictée par des arrières-pensées opportunistes de rester ministre dans le Gouvernement du Président Boni YAYI. Je loue son courage ; celui que je n’ai jamais eu personnellement pour transcender mon attachement affectif pour le Président Nicéphore SOGLO et oser lui dire en face ce que j’ai dans le cœur depuis 1996. Il est gros comme ça et comme on ne peut pas me reprocher d’être plus impertinent que le fils biologique, j’ai envie à mon tour de produire une prose contre le Leader charismatique, la première depuis notre long cheminement ensemble ! En effet, la voie qu’on a toujours suivie à la Renaissance du Bénin, qu’on continue de suivre et qui a fini par faire de ce parti qui avait 25 députés en 1999 une cellule familiale, est suicidaire.

Eh oui ! Le Président Nicéphore SOGLO est dans l’erreur. Aucun cadre de la Renaissance du Bénin n’accepte qu’après 10 années d’opposition au régime du Général Mathieu KEREKOU, le Président-Maire ne s’allie pas naturellement avec le Président Boni YAYI dont il aurait été un précieux guide ayant déjà occupé ce poste difficile, mais fait montre de le snober pour finir par s’acoquiner avec des gens qui ont contribué à sa chute en 1996 et qui de 1996 à 2006 (à part le cas un peu particulier de Maître Adrien HOUNGBEDJI), ont été les piliers du « régime de la paix ».

Ce sont ces vérités irrécusables que crie Galiou SOGLO dont j’ai toujours admiré la constance dans les convictions politiques. Il ne s’agit pas en l’occurrence de liens de parenté, d’amitié ou d’alliance, mais de stratégies politiques.

Je sais ce que cela me coûte comme souffrance d’avoir à me séparer d’un être auquel je suis très attaché malgré tout. Cependant, je baisse la tête et fait mon mea culpa lors donc que moi qu’on prend volontiers pour le porte-parole personnel et le conseiller spécial aux affaires politiques de NDS, je n’aie pas eu le courage de lui crier à la figure qu’il se gourre depuis 2006. Aussi, contrairement au Ministre Galiou SOGLO, ai-je jusqu’ici cantonné mon attachement à NDS sur le seul registre psycho-affectif !

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Un ami avait brocardé cette obligation que je m’étais faite de rester quoi qu’il m’en coûte sur le plan des frustrations politiques, un ami du Président Nicéphore SOGLO. Cela m’a valu d’ailleurs d’être traité de sa part d’indécrottable. Mes convictions personnelles et éthiques sont en l’occurrence mises à rude épreuve. En effet, mon éducation et mon parcours spirituel me retiennent de dénoncer un ami. Il m’a toujours paru malséant d’emboucher la trompette des hâbleries lorsqu’il s’agit d’êtres chers. Or, ce qui est valable pour l’ami est encore plus exigeant lorsqu’il s’agit du fils. Aussi Galiou SOGLO nous donne-t-il une très belle leçon de courage politique en se conformant d’abord à ces convictions politiques ; là où les liens de parenté et d’amitié ne doivent nullement entrer en jeu. Machiavel nous l’enseigne depuis le 16ème siècle. On me dira qu’il s’agit ici de liens de filiation biologique entre un fils et ses parents, liens sacrés s’il en fût ! Soit ! Mais savez vous que Louis Joxe est du Parti Socialiste alors que son père Louis C.D. Joxe est du parti gaulliste !

Bien sûr ! On imagine NDS s’écrier comme le généralissime Jules CESAR assassiné en plein Sénat, lorsqu’il a vu parmi les assassins son propre fils : « Toi aussi, mon fils » ; mais Galiou SOGLO, esprit entier comme tous ceux qui ont eu à étudier dans les universités nord-africaines, a pleinement conscience de la gravité exceptionnelle de l’acte qu’il vient de poser. Même si ce coup-ci, pour la première fois, il s’est surpassé en rébellion pour s’opposer si ouvertement à une sortie politique de la « Direction nationale » de son parti où son père, sa mère et son frère aîné étaient présents.

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