Encore une vingtaine d’élèves évanouis
(L’origine du drame proviendrait d’un fétiche Odoudoua détruit)
Le collège d’enseignement général << les cocotiers>> de Porto-novo vit toujours une situation de psychose suite à l’incident survenu le vendredi dernier en son sein.
Hier, malgré l’intervention des autorités compétentes et malgré tout ce qui a été fait pour arrêter le phénomène, plusieurs autres cas d’évanouissement d’élèves ont été encore enregistrés. Cette fois-ci ce sont une vingtaine d’élèves qui sont tombés en syncope. Ce qui fait au total une trentaine d’élèves qui ont subitement perdu connaissance depuis le début de cette situation.
La ministre de l’Enseignement secondaire est descendue hier dans l’établissement pour constater de visu le phénomène qui se produit dans le Ceg. C’était en présence du préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, des forces de sécurité, du deuxième adjoint au maire de la ville de Porto-novo, des responsables de confessions religieuses de toutes sortes. Malgré tout ce déploiement, rien n’a pu changer. Il a fallu l’intervention des sages du quartier Tokpota pour trouver une porte de sortie à cette situation. Ils ont décidé d’aller consulter le Fâ pour appréhender l’origine du mystère. Les oracles auraient révélé qu’il existait un fétiche dit Odoudoua qui aurait été implanté sur le site qui abrite l’établissement. Ledit fétiche aurait été rasé sans aucune cérémonie traditionnelle préalable lors de sa construction. Toujours selon les oracles, des rituels s’avèreraient nécessaires pour conjurer le mal, de même que l’implantation d’un fétiche similaire dans les environs de l’établissement. Par ailleurs, de sources proches du collège, une élève parmi les évanouis serait une sorcière et serait celle par qui le fétiche agit. De plus, il aurait été révélé qu’il y aurait permis élèves atteints, une fille enceinte. Les oracles auraient révélé que si rien n’était fait celle-ci perdrait la vie lors de sa délivrance ; et son bébé ne survivrait pas non plus. Finalement tous les élèves ont été évacués de l’établissement pour une semaine afin de faciliter l’organisation des rituels et éloigner les esprits maléfiques. Déjà le vendredi dernier plus de quinze élèves étaient déjà tombés évanouis et avaient perdu connaissance. Curieusement, dès que les élèves sont évacués hors de l’établissement, dans des hôpitaux, ils retrouvent leurs esprits. Les élèves qui ne sont pas en tenue kaki seraient hors de danger et ne sont pas attaqués par le fétiche.
Ismail Kèko
Ismail Kèko