Un aperçu des relations franco-béninoises en période coloniale
Des images retraçant la vie quotidienne dans des familles à l’époque coloniale. C’est de cela qu’est constitué le film «Mémoire d’outremer» qui sera sur les écrans des centres culturels français de Cotonou et de Parakou respectivement les 23 et 30 avril 2008. Il s’agit des images extraites des archives de familles dans les colonies françaises par l’association Cinémémoire de Marseille. Le film rend compte de l’ambivalence qui règne sur cette époque. Un film au travers duquel Claude Bossion, le réalisateur invite Français et Béninois «au dialogue entre les cultures et à une autre lecture de l’histoire coloniale», un métrage qui suscite des questionnements dont les réponses enseignent beaucoup sur le colonialisme.
C’est d’ailleurs dans le but de partager ces leçons que les peuples concernés tireront après l’avoir déguster que l’auteur en partenariat avec le Ccf de Cotonou et de Parakou organise des rencontres et ateliers aux lendemains de chaque soirée de projection de ce film. Au cœur de ces séances, des thématiques relatives aux liens noués entre les Béninois et les Français durant cette période, a signalé Claude Bossion. Entre autres, «comment l’empreinte de la culture de l’autre a-t-elle marqué et modifié la personnalité et les manières de penser ? Aujourd’hui, qu’est-ce que les Français qui ont connus cette période font «à la béninoise» ? Qu’est-ce que les Béninois font «à la française» ? Qu’est- ce qui dans leurs manières de voir a changé? Quels liens se sont créés entre Français et Béninois? Que reste-t-il de ces brassages et de ces liens ?» Autant de questions qui permettront à l’association Cinémémoire de poursuivre son initiative de réalisation d’une «mémoire commune» à base des témoignages de Français comme de Béninois.
Blaise Ahouansè