Godomey- Cocotomey- Cococodji

{ic_doc}{/ic_doc}Le tristement célèbre tronçon de la mort

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Il ne se passe plus désormais un seul jour, sans accidents de circulation sur le tronçon Godomey-Cocotomey-Cococodji. Le nombre grandissant des camions gros porteurs sur cette voie depuis le démarrage du chantier de construction de l’autoroute de Calavi a accru les scènes d’ accidents tragiques qui s’y observent.

La semaine dernière, les riverains du tronçon Godomey-Cocotomey-Cococodji, ont assisté, terrifiés, dans la même journée à quatre accidents mortels survenus à différents endroits sur la voie.  Bilan: 5 morts, plusieurs blessés graves et des dégâts matériels importants.

Le premier survient vers 13h30 : un gros camion chargé de sable, entrant en ville, ramasse brutalement par excès de vitesse, un conducteur de moto (Vespa) qu’il achève dans une dizaine de mètre. La suite est dramatique : l’homme perd aussitôt la vie, son corps étant entièrement broyé. La femme qu’il transportait derrière a, eu, elle les deux pieds fracassés et devient ainsi paralyse pour la vie. Un embouteillage monstre s’en suivi sur la voie. Ce n’était que le début d’une série d’accidents tous autant mortels qui se produiront dans les cinq heures qui suivent. Effroyable spectacle ce jour là pour tous les témoins qui l’ont vécu. Mais il est, hélas, habituel sur cette voie, depuis plusieurs mois. Si les statistiques étaient disponibles, l’on aurait pu évaluer l’ampleur des accidents qui s’y déroulent, car trop c’est trop.

La norme est que les camions gros porteurs doivent être l’objet de sérieux contrôles par les agents de la police et de la douane. Ce qui n’est pas souvent le cas. Leurs motivations semblent être bien ailleurs. «Ce n’est pas possible! Ces chauffards finiront par nous tuer tous. Ce n’est pas de leur faute, c’est celle des policiers et des douaniers qui ne font pas leur travail. Au lieu de bien travailler, ils se contentent des 1000F et 2000F des conducteurs. Sinon, je ne comprends pas que des gros porteurs comme ceux-ci ne puissent pas avoir de bons freins. Cela ne peut pas continuer». C’est là, le coup de gueule d’un jeune conducteur de taxi-moto communément appelé «Zém», très en colère devant les scènes d’accidents tragiques qu’il vit régulièrement sur cette voie.

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En fait, les camions gros porteurs ne devaient pas circuler à longueur de journée sur les voies urbaines de Cotonou et ses environs, encore moins, aux heures de pointe. Mais tout se passe comme s’il n’y a aucune réglementation en la matière. Et pourtant, elle existe bel et bien. On se rappelle encore que ce fut l’ex ministre des transports, le Feu Ahamed Akobi qui avait pris l’initiative de régulariser la circulation des camions gros – porteurs à travers Cotonou. Il en a même pris un arrêté ministériel qui prend aussi en compte leur stationnement. Les véhicules concernés par cette disposition sont tenus d’observer l’arrêt ou le stationnement, seulement sur les emplacements qui leur sont officiellement attribués.     

Les contrevenants devaient être punis conformément à la réglementation en vigueur. Les textes sont donc clairs. S’ils étaient appliqués, l’on pourrait sauver des vies humaines. Le cas du tronçon Godomey-Cocotomey-Cococodji est d’autant plus préoccupant qu’aujourd’hui, le trafic des camions gros-porteurs s’y est renforcé du fait du démarrage du chantier de construction de l’autoroute d’Abomey-Calavi. Ce qui donne lieu à un désordre total et à une pagaille indescriptible dans le rang des conducteurs de ces gros camions –porteurs. Ils continuent de faire leur loi sur la voie en faisant planer sur les usagers , chaque jour encore plus, le spectre d’une sortie sans espoir de retour à la maison.

Christian Tchanou

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