Levée de fonds contre la cherté de la vie dans la zone Uemoa

Bio Tchané investi pour mobiliser 100 milliards
Rassembler 100 milliards de F Cfa pour juguler durablement la crise née de la hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité. C’est la principale mission confiée par le conseil des ministres de l’Union Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Uemoa) à la Boad (banque ouest africaine de développement) lors de sa dernière session tenue à Abidjan le 23 avril dernier.

Après de fructueux et laborieux échanges, les ministres des finances de l’Union ont décidé d’harmoniser leurs actions faces aux désastreuses conséquences engendrées par la  hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, a déclaré en substance le président du conseil des ministres, l’ivoirien Charles Koffi Diby. Pour le conseil des ministres, il n’est plus question que chaque pays mène des actions individuelles. Car, disent-ils cela n’aura que des effets éphémères. C’est pourquoi, ils ont convenu de confier un lever de fonds à hauteur de 100 milliards à Abdoulaye Bio Tchané et son institution, la banque ouest africaine de développement (Boad). Avec cette somme, la Boad aura à contrer à court terme la hausse des prix à travers le financement de projets agricoles dans les pays de l’union. Les ministres espèrent qu’avec cette mesure, la question de la production alimentaire sera maîtrisée et dès lors, il sera moins difficile de gérer la crise énergétique. Face à la presse,  M. Bio Tchané a énoncé que les 100 milliards qui seront mobilisés auprès des institutions de la communauté (40%) et des partenaires au développement (60%) serviront de base pour une autre collecte de 300 milliards qui permettront aux huit pays de l’union d’exploiter à fond leurs potentialités. Ainsi, non seulement l’offre pourrait correspondre à la demande, mais également, les pays de l’Uemoa pourront bénéficier de la mondialisation. Pour éclairer davantage les journalistes sur l’origine de la crise, le président de la boad, a affirmé que les causes sont tout autant structurelles que conjoncturelles. Il a d’ailleurs précisé que la hausse des prix a été prévue par des études qui ont démontré qu’il y avait disproportionnalité   entre l’offre et la demande. Pour lui, c’est la lenteur qui a caractérisé la riposte à la hausse des prix qui a aggravé la crise. Il a invité pour finir, les pays  de la sous-région à se mettre dans les conditions adéquates pour bénéficier de l’application des mesures prises.
Benoît Mètonou

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