Pluie de salsa… concert émouvant
Enlevant. Décampant. Remontant. La musique de Michel Pinheiro au Centre culturel français de Cotonou le vendredi dernier a été d'un très grand émerveillement. Surprise et succès, en somme, pour tout dire.
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"Il chante quoi Michel Pinheiro ?", interrogeaient, des jours plus tôt, certains fans du théâtre de verdure du Centre culturel français à la vue des posters qui annoncent le concert de l'artiste. "A part le titre Paysan, qu'est-ce qu'il a d'autres de bon ?" Les commentaires allaient bon train sous la paillote du Ccf, au village du Festival international de théâtre du Bénin qui a clos ses portes le 30 mars dernier. Des doutes et des doutes. Les doutes s'enchaînaient et s'enchevêtraient. Mais c'était sans vraiment connaître l'artiste. C'était sans avoir une idée juste de sa force de frappe.
Et Michel Pinheiro ne s'est fait point prier au cours de la soirée. L'orchestre Black Santiago qui l'accompagnait fait un premier morceau sans lui pour bien caller les instruments. Bayo Agloglo, chef de l'orchestre, convalescent, cède la batterie électrique à un autre membre du groupe. Michel Pinheiro est là ! Ovations timides…
Acte premier : il se saisit d'une trombone. Beaucoup le savaient chanteur mais non instrumentiste. Il crée immédiatement une harmonie entre la manipulation du robuste instrument à vent et sa maîtrise du micro. D'un côté comme de l'autre, il dégage une chaleur impressionnante tel un tigre qui saute sur sa proie pour la dévorer. Les ovations montent en décibel… Aussitôt des couples se forment pour danser, dans les allées du théâtre comme sous des arbres à peine éclairés. L'artiste, originaire du Bénin est le principal tromboniste du reggae man ivoirien Tiken Jah Fakoly. Mieux, il est le chef de l'orchestre de ce dernier. Ce qui par extraordinaire ne l'empêche guère de poursuivre sa carrière solo en tant que salséro.
Acte deux : il marque une pose et revient, le temps d'une minute de retrait, avec une guitare pour chanter "Ne mêlez pas les enfants à la guerre". Il devient du coup un "homme orchestre". Ovations plus grandes… Ovations nourries… Un commentaire très laconique échappe à un couple très emporté par la mélodie : "C'est sûr qu'il joue à tous les instruments." Michel Pinheiro ne va pas en donner la preuve avant de chanter le dernier morceau de son méga concert. Intitulé "Atchégbé", ce titre qui mettra fin à la soirée, appelle à la conscientisation des jeunes femmes et jeunes gens escrocs; ceux-là qui veulent tout le temps vivre au dépend des autres en ventilant du mensonge à tout moment. En clair, ceux qui se comportent comme le Renard de la fable de La Fontaine. Mais avant Atchégbé, Pinheiro a chanté contre la mauvaise gouvernance, le sida, les coups bas devenus quotidiens de nos jours. Il a chanté pour que règne la paix et la sécurité sociale partout et en tout temps.
Et acte trois : il rappe. Tout aussi surprenant que cela puisse paraître, Michel Pinheiro est allé au-delà de la salsa à la cubaine avec des paroles en français, espagnol, fon, yoruba… Sur le même tempo pratiquement, il change d'un coup son style vocalique et, le voilà aussi rappeur que Sergent Marcus et d'autres jeunes férus du hip hop. Hébétés, ceux parmi eux qui sont au concert, le regardent, rêveurs. Tous comprennent qu'il est un artiste comblé, quelqu'un qui a dompté non seulement les instruments mais aussi les rythmes qu'ils soient du Sud ou du Nord.
Et Michel Pinheiro ne s'est fait point prier au cours de la soirée. L'orchestre Black Santiago qui l'accompagnait fait un premier morceau sans lui pour bien caller les instruments. Bayo Agloglo, chef de l'orchestre, convalescent, cède la batterie électrique à un autre membre du groupe. Michel Pinheiro est là ! Ovations timides…
Acte premier : il se saisit d'une trombone. Beaucoup le savaient chanteur mais non instrumentiste. Il crée immédiatement une harmonie entre la manipulation du robuste instrument à vent et sa maîtrise du micro. D'un côté comme de l'autre, il dégage une chaleur impressionnante tel un tigre qui saute sur sa proie pour la dévorer. Les ovations montent en décibel… Aussitôt des couples se forment pour danser, dans les allées du théâtre comme sous des arbres à peine éclairés. L'artiste, originaire du Bénin est le principal tromboniste du reggae man ivoirien Tiken Jah Fakoly. Mieux, il est le chef de l'orchestre de ce dernier. Ce qui par extraordinaire ne l'empêche guère de poursuivre sa carrière solo en tant que salséro.
Acte deux : il marque une pose et revient, le temps d'une minute de retrait, avec une guitare pour chanter "Ne mêlez pas les enfants à la guerre". Il devient du coup un "homme orchestre". Ovations plus grandes… Ovations nourries… Un commentaire très laconique échappe à un couple très emporté par la mélodie : "C'est sûr qu'il joue à tous les instruments." Michel Pinheiro ne va pas en donner la preuve avant de chanter le dernier morceau de son méga concert. Intitulé "Atchégbé", ce titre qui mettra fin à la soirée, appelle à la conscientisation des jeunes femmes et jeunes gens escrocs; ceux-là qui veulent tout le temps vivre au dépend des autres en ventilant du mensonge à tout moment. En clair, ceux qui se comportent comme le Renard de la fable de La Fontaine. Mais avant Atchégbé, Pinheiro a chanté contre la mauvaise gouvernance, le sida, les coups bas devenus quotidiens de nos jours. Il a chanté pour que règne la paix et la sécurité sociale partout et en tout temps.
Et acte trois : il rappe. Tout aussi surprenant que cela puisse paraître, Michel Pinheiro est allé au-delà de la salsa à la cubaine avec des paroles en français, espagnol, fon, yoruba… Sur le même tempo pratiquement, il change d'un coup son style vocalique et, le voilà aussi rappeur que Sergent Marcus et d'autres jeunes férus du hip hop. Hébétés, ceux parmi eux qui sont au concert, le regardent, rêveurs. Tous comprennent qu'il est un artiste comblé, quelqu'un qui a dompté non seulement les instruments mais aussi les rythmes qu'ils soient du Sud ou du Nord.
Fortuné Sossa
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