Non satisfaction des revendications majeures

La grande désolation des travailleurs
Le gouvernement de Boni Yayi a intérêt  a changer sa stratégie de négociation et du traitement des dossiers relatifs aux revendications des travailleurs. Ceux-ci  clament aujourd’hui leur ras-le-bol. « Le président Boni Yayi de son investiture jusqu’à ce jour n’a satisfait aucune revendication » chantent partout les syndicalistes.

La Fédération nationale des syndicats des travailleurs du sous secteur  cimentier du Bénin ( Fensytrascib) est allée dans ce sens le lundi dernier. Elle a en effet organisé une conférence de presse pour dénoncer le mutisme du gouvernement  face à ses revendications. La Fédération se désole d’avoir adressé deux demandes d’audiences au ministre d’industrie et du commerce puis au chef de l’Etat depuis 2006 en  vain. Elle menace de déclencher une grève de 48 heures.
La situation est générale, les enseignants, les agents auxiliaires de la justice, les conducteurs de véhicules administratifs et autres agents de l’administration générale et des collectivités locales aussi grondent davantage. Les militants du syndicat des greffiers et agents des services de la justice  affirment leur désolation vis-à-vis du gouvernement.  Selon eux, depuis plusieurs mois que le gouvernement leur fait des promesses pour arrêter leur long mouvement, il n’a encore donné satisfaction  à aucune de leurs revendications sauf la prime de sédentarisation. Ils menacent aussi d’aller bientôt en grève.
Gaston Azoua, secrétaire général de la confédération  syndicale  des travailleurs du Bénin (Cstb)  a déploré que si au bout des lèvres, les pouvoirs publics parlent des revendications des travailleurs, dans la pratique, ils ne prennent aucune disposition pour leur concrétisation.
Pire, certains confient que le Chef de l’Etat s’est même montré incompétent dans son propre domaine c’est-à-dire dans le domaine des finances. Partout où il passe, face aux promesses des populations, il promet des millions et des milliards. Ce qui ne respecte aucunement l’orthodoxie financière, expliquent des personnes averties de la règle de gestion financière d’un Etat et d’une institution. Les décisions d’autorisation de financer un projet ou de décaisser des fonds procèdent régulièrement d’une étude de dossier.

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Marius Kpogue

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