Avec l’avènement de la mondialisation, il est question aujourd’hui que l’Etat se penche sur la prévention des risques professionnels, une mesure qui peut être salutaire pour les fonctionnaires et agents de tous ordres dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail
Il est souhaitable et indispensable aujourd’hui que l’on crée des services de santé et de sécurité au travail dans les différents ministères et services. Des structures qui doivent désormais embaucher des personnels qualifiés. Par le biais des partenaires au développement et une mutuelle des travailleurs, le gouvernement doit s’engager à s’impliquer dans le financement, pour renforcer la prise en charge des travailleurs au Bénin. Il est alors temps que les fonctionnaires ne se sentent plus oubliés en matière de prévention des risques professionnels en milieu de travail. Si un cahier des charges et le schéma guide pour la mise en œuvre des services de santé au travail pourrait être mis sur pied, désormais, les fonctionnaires seront alors suivis sur les plans de la santé et de la sécurité dans l’exercice de leurs fonctions. De cette manière, nos ministères disposeront de statistiques à même, d’une part, de nous informer sur les accidents du travail et maladies professionnelles dont ils pourraient être victimes. Et d’autre part, des mesures préventives prises. Ainsi le bureau international du travail et l’interafricaine des risques professionnels pourraient jouer leur partition dans la mise en œuvre de la prise en charge effective .Il urge donc que le gouvernement béninois s’attèle sérieusement sur cette problématique et trouve une solution idoine en cette journée fatidique de la douzième journée africaine de prévention des risques professionnels qui a été commémorée hier à Natitingou, afin que cela ne soit pas une journée de plus et célébrée chez nous avec tambour battant et sans aucun acte concret. Il est inconcevable que le ministère de la fonction publique et du travail, qui s’occupe de ce volet social, c’est-à-dire de l’inspection concernant la santé des agents des autres structures, néglige aujourd’hui ses agents victimes de la pollution de la société cimentière et dont quatre vingt personnes au moins souffrent à l’heure où l’on parle du cancer de poumon et que sais-je encore, mais ne font l’objet d’aucune attention de quelques manières que ce soit. Un adage de chez nous dit-on, avant de venir aux rescousses des autres, il faut résorber les problèmes de chez soi. Il est alors impérieux que les responsables en charge aient donc souvenance et sachent que l’hôtelier ne peut que vivre de l’hôtel. Il ne peut en être autrement.
Esther Badou.