Commémoration de la journée du 03 mai

Les journalistes célèbrent les dessins de presse
L’auditorium du Centre culturel français de Cotonou a abrité vendredi dernier une table ronde animée par des personnalités des médias au Bénin, les culturels en particuliers dont Soulé Issiaka, directeur Afrique de la radio Nederland, Louis Tingbo alias Tlf, directeur de publication du journal satirique «Le canard du golfe», Michel Tchanou, président de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias (Odem) et Ousmane Aledji, directeur de la galerie Artisttik-Bénin et metteur en scène.

Axée sur le thème «Carica et liberté de ton dans la presse au Bénin», c’était une rencontre organisée par l’Association des journalistes culturels du Bénin (Ajcb) et l’Association «Bénin-dessin» dans le cadre de la commémoration  de la date du 03 mai, journée internationale  la liberté de la presse. Et ce, à travers un projet dénommé «carica et liberté de presse» monté par ces deux associations. Un projet dont le but principal est, d’après le président de l’Ajcb Kokouvi Eklou, de renforcer l’engagement des dessinateurs de presse au Bénin. Telle initiative en est la première dans l’histoire de la célébration de la liberté de presse au bénin.
«A l’occasion de la journée internationale de liberté de la presse, nous n’avons pas souvenance de fêter une spécialité de la presse» confie Guy Constant Ehoumi représentant à la table, l’union des professionnels des médias du Bénin (Upmb). C’est alors une grande initiative de fêter la caricature. Cette dernière qui a une place importance dans la valorisation ou l’émergence des organes, la vente entre autre. Ceux qui ont choisi d’en faire une carrière ont  beaucoup d’atouts qu’ils doivent exploiter, à en croire Ousmane Aledji. Leurs œuvres sont abondamment valorisées et traversent  les frontières. Il revient aux Caricaturistes de s’avoir  profiter des ouvertures que leur offre le métier.
Pour Soulé Issiaka, les caricatures ont à la fois un aspect visuel et culturel. Elles constituent également le refus de ce qui ne peut pas être écrit dans le journal. D’après les uns et les autres, le caricaturiste bénéficie en effet plus de liberté que le journaliste rédacteur. Aussi, il a la possibilité d’exprimer par son dessin, plusieurs fois ce que le rédacteur s’échine à décrire par ses mots. Mais cela ne veut pas dire que les dessins de presse ne sont pas si inattaquables. Il existe toutefois une déontologie. «Il y a également des réalités sociologiques au Bénin que ces dessinateurs de  presse sont tenus de respecter afin de ne pas aborder certains sujets sensibles qui heurtent la sensibilité du pays.» à expliquer Louis Tingbo .
Il est à signaler que le samedi, les caricaturistes ont procédé à une performance à la Médiathèque des diasporas. Occasion pour Lenfan Claudio, Dossou Paul Kpitimè, Hector Sonon, Constant Tonakpa, Raymond Bernard Jemy, Jo Palmer, Makejos, Hodall Béo, Mickey… de montrer en public leurs techniques picturales. Un vernissage des œuvres ainsi réalisées a suivi en début de soirée. Les œuvres, a précisé le président de l’Ajcb, vont être exposées à la Médiathèque pendant dix jours.

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Blaise Ahouansè

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