La promotion, l’entretien et la gestion entière de la paix sociale, du dialogue entre les forces vives et autres
incomberont très prochainement à une nouvelle génération. Et pour cause ! La disparition de ceux qui se sont consacrés depuis l’accession du Bénin à la souveraineté internationale à cette importante et noble mission se fait à un rythme de plus en plus accéléré. Ainsi les Béninois sont lentement et progressivement dépouillés par la mort de certaines personnalités dont ils admirent beaucoup la sagesse, l’éthique et la moralité. Le Cardinal Bernardin Gantin, arraché mardi dernier à l’affection du monde est l’une de ces personnalités sur qui les Béninois et des citoyens du monde ne tariront jamais d’éloges et de témoignages pour leur contribution à la construction d’un Bénin, d’une Afrique et d’un monde plus juste et épris de paix. Alors à tort ou à raison, beaucoup s’interrogent aujourd’hui sur la capacité de leurs sucesseurs à assurer la relève autant qu’eux cette fonction au sein de la société. Cette relève qui de plus en plus se rapproche donc des défis dont elle va entièrement hérités bientôt après la disparition des quelques piliers de l’ancienne génération encore actifs inspire certes confiance. Mais sur bien des plans, elle est sujette à certaines inquiétudes. Il s’agit par exemple de ce qu’elle se différencie de la génération de feu Gantin et autres par l’affiliation trop affichée de la plupart de ses membres à des courants politiques ou sociaux.
Ludovic D. Guédénon
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