«…pour que le monde sache et cesse d’oublier. Les petits-enfants des esclaves sont là, partout, à réclamer justice, reconnaissance et pardon.» Tel est un extrait du message, des organisateurs du Festival international du conte et de la parole, à propos de l’idée maîtresse de l’évènement. Le festival est en effet axé sur l’historique de la traite négrière et de l’esclavage.
C’est un rendez-vous que se donnent de grands conteurs, musiciens, chanteurs, danseurs, etc. Ils se rencontrent pour parler de l’esclavage et de son abolition pour que les spectateurs puissent entendre de leur bouche, en situation théâtralisée, des histoires qui sont restées gravées dans la mémoire, et qui pour certains, ont été vécues par leurs propres grands-parents… La première édition s’était déroulée au Sénégal. Elle s’était ouverte à l’occasion de la commémoration du 160ème anniversaire de l’abolition de la traite négrière et de l’esclavage et a duré trois jours. Les conteurs et autres étaient venus de part et d’autre du monde.
A l’instar de cette édition, la deuxième qui se tient les 22, 24 et 25 mai prochain en France verra une centaine de conteurs, d’orateurs, de griots, de musiciens, de danseurs et de chanteurs se succédés sur scène dans la salle Pablo Neruda ainsi qu’au Magic Cinéma autour du thème «Esclavages et libertés». Au Sénégal les manifestations ont eu lieu dans la cour du vieux Palais du Gouverneur, antique bâtisse décrépite, mais pleine de charme et qui, face à la mer, donne une dimension réellement spectaculaire aux différentes interventions. Elle draine à chaque instant un grand public constitué en grande partie des jeunes des écoles, des collèges et lycées de Dakar et de Gorée.
Il est à signaler que le 23 mai prochain l’Institut des Français descendants d’esclaves de Saint-Denis (France) célébrera la 10ème commémoration des victimes de l’esclavage colonial. Une manifestation qui a presque le même sens que le festival international du conte et de la parole. Pour ce faire, les festivaliers s’associeront à la municipalité de Saint-Denis pour cette journée.
Blaise Ahouansè
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