Un mois après les accusations du ministre des Finances

/food/todjinou.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » />Enfin le démenti officiel de la Cena
(A propos des actes présumés de surfacturation et autres)
Un peu plus d’un mois après la conférence de presse du ministre de l’Economie et des Finances qui l’avait accusée d’actes de surfacturation et de favoritisme dans la passation des marchés d’impression et après s’être acquitté de sa mission « d’organisation et de proclamation des résultats des élections »(…)

…municipales, communales et locales, la Commission électorale nationale autonome (Cena) apporte maintenant un démenti et accuse plutôt le ministre Soulé Mana Lawani d’actes répréhensibles graves menaçant de le compromettre et de le confondre davantage s’il persiste dans la polémique. Lire la déclaration liminaire présentée hier mardi matin à la presse par le président Pascal Todjinou en présence des membres de son bureau et sur approbation de la plénière après deux séances.
 
REPUBLIQUE DU BENIN
Cotonou, le 27 Mai 2008
                               COMMISSION ELECTORALE  NATIONALE AUTONOME 2008

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Mesdames, Messieurs
Chers Journalistes
Au nom de la CENA 2008 et en mon nom personnel, je voudrais vous remercier pour avoir compris que la démocratie béninoise est une des denrées les chères à tous les vrais béninois, aux vrais africains et que son échec au Bénin sera préjudiciable. Je vous décerne tout le satisfecit de la CENA pour l’appui considérable que vous lui apportez et ce, de façon désintéressée. Je voudrais également et surtout féliciter le peuple béninois pour sa patience, sa compréhension des choses compliquées comme les élections à la base, premières du genre dans notre Pays et ce, pour avoir accepté le sacrifice à lui imposé par qui, on le saura tôt ou tard. Je voudrais ensuite remercier les observateurs internationaux, africains et notamment de l’OIF qui sont obligés de se transformer en FACILITATEURS pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être du fait d’un homme, fut-il ministre, qui ne respecte jamais ses engagements mettant ainsi le Président de la République, Chef du Gouvernement dans des embarras graves et des fois honteux pour la République. Merci à tous ceux-là qui de près ou de loin ont une pensée positive pour la CENA et notre Pays. Mesdames et Messieurs, le lundi 21 Avril 2008, lors d’une longue conférence de presse diffusée intensément sur les stations de Télévision CANAL3, GOLF FM, LC2 et ORTB et autres stations radios, Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances a fait des déclarations graves sur la gestion de la CENA, jetant ainsi de l’opprobre sur cette Institution de l’Etat chargée de gérer une activité politique assez sensible comme les opérations devant élire 1435 conseillers communaux ou municipaux et 26.060 conseillers de village et quartier de ville. Suite à cette sortie médiatique, la CENA tient à clarifier aujourd’hui sa position sur un certain nombre de choses, après s’être acquittée de sa tâche d’organisation et de proclamation des résultats définitifs des premières élections locales au Bénin. En effet, vous avez suivi de près toutes les difficultés qu’a connues la CENA 2008. Ces difficultés ont failli avoir suffisamment de répercutions sur la qualité du travail des membres de la CENA. Tellement des handicaps sérieux se dressaient sur le chemin de l’organisation de ces élections, handicaps qui auraient amené certains membres de cette CENA à démissionner purement et simplement. Mais le courage et l’abnégation ont eu raison sur le défaitisme et chacun a tenu bon jusqu’à présent. On en était là lorsque, après une audience le lundi 21 avril 2008 avec le Président de la République qui a bien souhaité que chacun évite les déballages à la presse, quand Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances a fait une longue conférence de presse, ce même jour pour apprécier la
la gestion de la CENA. En avait-il le droit, là n’est pas le problème. C’est le contenu qui nous intéresse.. De la passation des marchés; Ces marchés sont passés pour la commande des matériels électoraux, des articles ou produits de montant égal ou supérieur à 10 000000 FCFA. Pour ce qui concerne les cartes d’électeurs, les imprimés de liste, les bulletins, les feuilles de dépouillement, les PV, etc. qui sont de montant assez élevé, un dossier d’appel d’offre a été bel et bien monté par le CBM et requis la signature du Président de la CENA. Nous n’avons pas sollicité le concours du Ministre des Finances parce
que nous en avons la compétence et si on l’avait fait, vous comprenez bien maintenant ce qu’il allait en faire. De la question de surfacturation
C’est surtout cette partie qui intéresse le contribuable béninois qui veut savoir comment ses ressources sont utilisées. Lorsqu’une personnalité de rang ministériel vient à la face du monde sortir une telle information, cela crée de graves perturbations dans les esprits des populations lorsqu’on sait qui dirige cette Institution hautement Politique. De quoi s’agit-il? Pour la commande de bulletins, un appel d’offre a été lancé et des Imprimeurs ont été soumissionné. Une commission composée du représentant du Ministre de l’Economie et des Finances, du CBM et des membres de la Commission du Budget de la CENA (toute tendance politique confondue) a été chargée d’ouvrir les plis, de les dépouiller, d’analyser les offres, d’adjuger les prix et de faire une attribution provisoire des marchés, le MEF se réservant le droit de faire l’attribution définitive. Mais que constatons-nous? Le MEF instruit ses collaborateurs aux fins de reprendre les négociations des prix unitaires avec les fournisseurs avant d’accepter de signer le marché. Le Président de la CENA n’est pas informé du dernier prix sur lequel il s’est entendu avec les fournisseurs. Si les prix sont négociés par le Ministre ou ses collaborateurs sur ses instructions, alors, dans ces conditions, qui a fait de la surfacturation? De même, la notion de surfacturation doit être maîtrisée car lorsqu’on suit toutes ces procédures pour aboutir à un prix consensuel, comment dire qu’il s’agit
d’une surfacturation ? C’est aux contribuables de juger. La question de l’autonomie de la CENA; Je voudrais vous dire en toute franchise que l’autonomie de la CENA a été largement compromise
et, n’eût été l’intransigeance des actuels membres de la CENA, cette autonomie aurait volé en éclat, du fait du MEF. Plusieurs exemples expliquent cet état de choses qui frisent une ingérence dans les affaires d’une Institution de la République.  De la mise à disposition des fonds de la CENA. Le MEF a déclaré publiquement qu’il a mis à la disposition de la CENA, 4.710.415.495 FCFA correspondant à un taux de 87,58%. C’est le symbole de celui qui donne un mouton à quelqu’un tout en maintenant sa corde. C’est une déclaration qui tend à opposer les travailleurs de la CENA, les prestataires des services
et l’opinion publique aux dirigeants de cette Institution consensuelle qui permet de mettre en confiance tous les acteurs des jeux politiques qui participent aux élections dans notre Pays. Pour une autorité de ce niveau et de ce rang, avait-elle ce droit, si elle n’était pas animée d’une
certaine intention? A la date d’aujourd’hui, aucun prestataire de service n’a été payé et pourtant il dit avoir mis plus de 87% des fonds dans le compte de la CENA dont il n’est pas signataire. Même si les chèques
sont émis et signés du Régisseur et du Président, les bénéficiaires ne les reçoivent pas, le MEF refuse de remettre à qui de droit. Aujourd’hui, le Président de la CENA ne connaît pas et ne peut communiquer le réel budget de la CENA et n’a jamais accepté celui qu’on lui impose. La mise à disposition des matériels; Le seul cas qui peut intéresser le public est celui des ordinateurs qui constituent des outils importants pour le traitement des données électorales. La CENA a voulu acheter 20 micro ordinateurs avec accessoires à 17.000.000 FCFA. Le MEF nous a imposé 8.970.000fcfa que nous avons estimé insuffisants mais lui-même les achète à 38.941.520 FCFA soit une
augmentation de plus de 434 %.  Appréciez vous mêmes. Pour mener le combat contre la CENA, il est allé chercher le Commandant militaire pour parler de transport de matériels, pensant nous opposer aux forces de l’ordre. Ces dernières sont républicaines depuis Février 1990 et ne sont plus prêtes à participer aux combines machiavéliques. Elles ont accompli leur «boulot» en rapport avec les moyens mis à leur disposition. Elles méritent notre admiration, parce que restées toujours impartiales.

Pour la CENA,
Pascal D. TODJINOU
Président

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