Examen du Cep 2008

/food/classe.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » />Des épreuves «trop difficiles» pour  les candidats ?

Les épreuves proposées au Certificat d’études primaires (Cep) édition 2008, suscitent  déjà des mécontentements dans le rang de certains candidats. Ils  y dénoncent leur caractère «trop difficile», comparativement à leur niveau d’études.Face à  l’épreuve  de l’expression écrite, des candidats déclarent avoir  eu  de la peine à  saisir le sens de  l’un des termes soumis à leur réflexion, « violence verbale ». Est-il trop fort par rapport à leur  niveau  de compréhension de la langue française ?  La question  mérite réflexion.  Pour un élève béninois de la classe de Cm2, il n’est pas évident  qu’il comprenne très facilement ce qu’on entend par « violence verbale », encore moins, quand il est amené à en faire un sujet  de rédaction. D’aucuns pourraient  ne pas partager cet avis, mais les propos  tenus  par bon nombre de candidats, rencontrés,  montrent que cette expression  est encore étrangère à leur vocabulaire.  Bref, l’’épreuve  de l’expression écrite leur a  paru bien « difficile » et certains s’inquiètent déjà des notes qu’ils obtiendraient dans  cette matière. Il en  est de même pour d’autres épreuves, comme l’interrogation écrite, dans laquelle, les questions de culture générale, ne semblaient pas toutes à la portée des candidats, suivant  leurs différents témoignages
 Du reste, cette situation  qui a prévalu au Cep 2008, comme ce fut le cas au Cep 2007,   remet sur tapis  le problème  de l’assimilation  des Nouveaux programmes d’études par les apprenants béninois. Mieux encore, la question de la formation des enseignants dans  ces nouveaux programmes.  S’il est vrai que l’approche par compétence a de grands avantages,  sa mise en œuvre  cause déjà   beaucoup de dégâts au niveau de l’école béninoise. Le très faible taux de réussite (10 %) enregistré au Cep 2007  met en évidence les incongruités et autres  cafouillages  qui  l’accompagnent .
 Les enseignants sont-ils suffisamment outillés pour inculquer les nouvelles notions aux apprenants ?   Les  formations qu’ils subissent dans ce cadre sont les plus appropriées ? Le suivi  se fait-il correctement sur le terrain ? Les interrogations qu’alimente   cette nouvelle approche sont nombreuses. Mais  les autorités académiques n’y prêtent pas encore grande oreille.

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Le grimper: une nouvelle  corvée

A la veille du Cep,   le grimper, nouvelle discipline sportive   annoncée  pour l’édition 2008,  a été  fortement critiqué  par beaucoup de béninois. On s’en est rendu compte  mercredi dernier sur les terrains de sport, où les candidats ont été  appelés  à affronter  cette « difficile épreuve ». Quelle peine pour des enfants de 9 à 12 ans ( majoritaires)  de grimper des cordes d’une longueur non négligeable, alors qu’ils en sont peu habitués ? C’était presque une corvée pour ceux-ci,  au point où beaucoup s’y  ont déclaré  forfaits. L’autre triste image observée est le caractère archaïque des installations sportives  qui ont été offertes aux candidats pour accomplir cette discipline. En  faisant attacher des cordes  au sommet des  arbres, par-ci et par là,  les organisateurs  des épreuves sportives au Cep 2008, montrent  que le cadre   n’est pas encore propice  au  grimper dans les écoles primaires du Bénin.

Christian Tchanou

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