Les travailleurs sont tombés d’accord avec le gouvernement pour le fait que celui-ci ait accepté de payer ce qu’il doit. Mais un point de divergence perdure sur la modalité de paiement. ‘’Attendre jusqu’à dix ans avant de se voir rembourser complètement son argent n’est pas une solution favorable’’ font savoir des syndicalistes. La valeur de l’argent qu’on doit aujourd’hui aux travailleurs après dix ans n’est plus la même. Cette valeur aura connu une sensible augmentation. Si cette somme était placée dans une banque elle aurait forcément généré des intérêts. Face à cette analyse les travailleurs souhaitent que le gouvernement soutienne leurs demandes auprès des banques. Pour le moment selon la dernière déclaration de la Cstb le gouvernement ne semble pas se préoccuper de la nécessité d’obtenir des facilités de cession auprès des banques des autres pays de la sous région.
« Non à la transformation de l’opération de titrisation des créances salariaules en une opération Soaga bis » martèle Paul Essè Iko, secrétaire général adjoint de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). « Non au maintien des travailleurs en position de victime facile et perpétuelles » ajoute un autre responsable de cette centrale dans une déclaration en date du 03 Juin dernier La Cstb exige, en effet, l’actualisation de la dette relative à l’obtention de facilités de cession des titres à l’extérieurs du Bénin et l’obtention d’un taux d’intérêt plafond auprès des banques et autres acquéreurs des titres.
Rappelons que le gouvernement a procédé le 23 mai dernier, à la mise en œuvre de l’opération de titrisation des dettes salariales par la distribution officielle de 86 titres à des travailleurs.
Depuis lors, des explications diverses sont données par des fonctionnaires. . il est dit que les créances de l’Etat pour chaque travailleur seront morcelées en titre annuel d’une valeur de 500.000f Cfa payable par le trésor public et seront étalées au besoin sur dix ans maximum. Ces titres peuvent faire l’objet de don, de legs ou de cession à des tiers ou à des institutions financières. « Il faut préciser que pour chaque titre cédé le travailleur pourra perdre jusqu’à 20,50% de la valeur nominale de ses titres. Ainsi, pour dix titres de 500.000f soit un total de cinq millions de francs Cfa le travailleur peut perdre entre un million et deux millions francs Cfa », selon la déclaration de la Cstb.
Marius Kpoguè
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