Pour non paiement de leurs primes

/food/ipolitique.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Le personnel de la Cena promet des heures chaudes

La Commission électorale nationale autonome (Cena) 2008 qui a organisé les élections municipales et locales d’Avril et Mai de cette année ferme officiellement ses portes le 20 de ce mois. Pourtant, jusqu’à hier les agents de ladite institution n’ont pas perçu les différentes primes qui leur reviennent de droit.

Pour ce faire, ils sont montés une nouvelle fois  au créneau, par la voix de leur porte-parole, Héribert Adjovi, pour exiger le paiement intégral de tous les émoluments qui leur sont dus et à bonne date, faute de quoi ils annoncent des heures chaudes pour qui de droit.

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Les différentes primes que le collectif du personnel de la Commission électorale nationale autonome (Cena) réclame, sont essentiellement  au nombre de quatre. En tête des revendications, il y a  les primes relatives à la mission d’organisation et de supervision de la reprise des élections locales du 28 avril au 02 mai 2008 à Aklamkpa (Glazoué), Ayomi (Dogbo), Godomey (Calavi) et à Pahou et Ouidah. Viennent ensuite les primes relatives à l’appui au dépouillement, à l’évaluation du matériel électoral dans les départements, à l’alimentation et bien d’autres primes spécifiques à des missions bien précises. Sur tous ces points, le collectif du personnel de la Cena 2008 se veut intraitable. Selon le porte-parole, Héribert Adjovi, il n’y a pas de négociation possible. Leur exigence est qu’on leur paie ce qui leur revient de droit et ceci dans les limites du temps requis. Pour lui, tout le collectif dont l’effectif avoisine les cinq cents (500) personnes, est déterminé à aller jusqu‘au bout  pour obtenir ses droits. Outre la pétition qu’ils entendent envoyer au président de la république, le Dr Boni Yayi, pour dénoncer le délégué du contrôleur financier qui refuse de viser les états de paiement, les agents de la Cena 2008 se disent engagés pour mener des actions fortes à l’endroit de leur débiteur.

Le contrôleur financier, le malheur des agents.

D’après les propos du porte-parole du collectif du personnel de la Cena 2008, Héribert Adjovi, les états constatant leurs droits ont été signés par le président de la Cena et que le délégué refuse quant à lui de viser pour que le régisseur puisse les payer. Certaines informations font même état de ce que ni le délégué du contrôleur financier, ni le régisseur ne daignent plus venir à la Cena.  Face à cet état de choses, on se demande si on est réellement dans un Etat de droit. Comment comprendre que des gens qui ont travaillé sous la pluie et le soleil pour la république soient traités comme de vulgaires mendiants ? Au nom de quoi M. Emmanuel Houessou, le délégué du contrôleur financier refuse-t-il de viser les états financiers pour que ces agents qui sont des pères et mères de familles ne puissent entrer dans leurs droits ? Que leur reproche-t-on ? Ou alors l’ordre vient-il du ministre Lawani comme ce fut le cas il y a quelques mois toujours par rapport à la Cena ? En son temps, on avait parlé d’une certaine orthodoxie financière. Est-ce encore cela qui induit le comportement actuel du contrôleur ? Au vu de tout ceci, on se rend compte que et le ministre des finances et le délégué du contrôle financier et même le régisseur se sont comportés tout le long du processus électoral finissant, comme si l’argent à débloquer pour exécuter les travaux devrait sortir de leurs poches. Alors qu’ils ne sont que mandatés pour servir leurs concitoyens. Avec l’avènement du Dr Boni Yayi, beaucoup ont pensé que certains comportements des fonctionnaires d’Etat allaient au moins changer positivement. Erreur. C’est plutôt l’inverse qu’on constate avec tristesse. Le président au nom de qui tout se fait, doit se saisir du dossier de ces agents et ordonner leur paiement pour ne pas se rendre complice d’une injustice.

Benoît Mètonou

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