Le procès intenté par le Doyen Géro Amoussouga contre l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin ( Unseb) démarre probablement ce vendredi matin au Tribunal de première instance de Cotonou. Un monde fou d’étudiants y serait attendu pour une action de protestation qui laisse craindre de fortes tensions sur les lieux.
Pour avoir cité, entre autres, dans une récente déclaration, le Doyen Géro Amoussouga parmi les « pilleurs des ressources financières de l’Univesité d’Abomey-calavi », l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin ( Unseb), est attendue ce vendredi au Tribunal de première instance de Cotonou. La plaignant, assigne les responsables de ce syndicat , pour « diffamation contre sa personne ».
A moins d’un report de dernière heure, le fameux procès devrait donc démarrer ce matin en présence des parties mises en causes, convoquées par le juge en charge du dossier. D’où les craintes de beaucoup de béninois de voir les locaux du Paquet assiégés par une masse d’étudiants, comme ce fut le cas aux récents procès dont ils furent impliqués. Ces craintes ont été confirmées par un appel lancé en début de semaine par l’Unseb, qui sollicite non seulement le soutien « musclé » des étudiants, mais aussi de toutes les couches sociales du Bénin, travailleurs, jeunes, femmes, artisans, paysans, démocrates de tous secteurs.
Selon des sources estudiantines, la mobilisation serait générale dans le rang des étudiants qui entendent se rendre très nombreux au Parquet ce matin. Mais de l’autre côté, des dispositions seraient également en train d’être prises pour renforcer la sécurité des locaux du palais de justice. Ce qui n’empêche pas de redouter d’éventuels affrontements et accrochages entre étudiants et forces de l’ordre. Ce sont deux corps qui s’entendent difficilement devant certaines situations et finissent toujours mal.
Il y a quelques années, un procès similaire toujours intenté contre l’Unseb par les autorités rectorales avait fait ébranler tout Cotonou. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le nouveau procès ne manquera pas non plus de perturber l’habituelle quiétude qui règne dans la ville, pas moins que les activités académiques à l’Uac.
Christian Tchanou
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