Robert Dossou, la consécration

/food/dossou1.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » />Enfin! Pourrait-on dire. Me Robert Dossou, a été élu président de la Cour constitutionnelle. Après son élection mercredi dernier, le nouveau président de la haute juridiction a pris hier, officiellement, les rênes de l'institution. Une nouvelle ère s'ouvre donc pour la Cour constitutionnelle et pour la démocratie béninoise, puisque les sages qui ont désormais la charge de veiller sur celle-ci, de préserver sa stabilité et travailler à son épanouissement ne sont plus les mêmes.

Si la constitution, elle, reste la même, les hommes qui vont la manier désormais sont devenus autres. C'est donc à bon droit que l'on peut s'interroger sur ce qu'elle deviendrait aux mains des nouveaux hommes et femmes qui ont pris en charge sa destinée.
Ceci dit, cette consécration de Robert Dossou est sans doute  l'aboutissement d'une longue et riche carrière bien remplie. Il ne pouvait pas rêver meilleure consolation pour ses qualités de juriste de haut niveau, de réputation internationale. Pourtant, les premiers pronostics ne le donnaient pas vraiment favori. Pour avoir toujours été dirigée par une femme, d'aucuns avaient prédit que la Cour n'échapperait pas à cette logique sous le régime du changement. D'autres étaient même restés fermes pour dire que ce serait Clémence Yimbéré Dansou ou personne. De l'autre côté le nom du professeur Théodore Holo était cité comme l'un de challengers sérieux de l'avocat. Mais dans l'après-midi du mercredi  la nouvelle est tombée enfin, remettant en cause toutes les nombreuses rumeurs.
Me Robert Dossou va donc présider aux destinées de la haute juridiction pendant les cinq prochaines années.  Une responsabilité  immense, qui requiert de sa part le renforcement de la crédibilité de l'institution, qui le contraint à faire de son mieux pour la mettre au-dessus de la mêlée. Cela suppose qu'entre autres, l'ancien professeur de droit, le président du comité d'organisation de l'historique conférence nationale des forces vives de la nation qu'il fut, puis le sémillant avocat, puisse s'amener et amener les autres membres de la Cour à oublier ceux qui les ont nommés et à ne siéger que pour dire le droit et servir les intérêts supérieurs de la nation. Les nombreuses expériences qu'il a accumulées  pendant  son riche et élogieux parcours le créditent des compétences qu'il fallait pour être à la hauteur de cette noble mais délicate tâche.  La quatrième Cour constitutionnelle sera suivie dans ses actes comme le lait sur le feu. Car, à chacune de ses décisions on cherchera à y déceler de la complaisance en faveur du pouvoir. A défaut, et au regard à la polémique que la nomination de ses membres  a failli entraîner, on pourrait chercher, à chaque occasion, à vouloir accuser le chien de rage, pour pouvoir l'abattre.
Mais, connaissant l'habilité et la dextérité de son président, on ose espérer qu'il saura éviter toutes les embûches qui pourraient se dresser sur son chemin et faire en sorte que sous son règne la Cour constitutionnelle fasse grandir davantage la démocratie béninoise dont lui, Robert Dossou, a été l'un des artisans déterminés de l'avènement au Bénin.
Le nouveau président de la Cour est d'autant plus conscient de l'enjeu et de la lourde responsabilité que requièrent ses nouvelles charges,  que lors de sa prise de service, il ne s'est fait prier pour  dire tout haut ce que ses détracteurs disaient tout bas.  " Je ne suis l'homme de personne " déclarent-il, mettant en garde ceux qui se plaisent à dire qu'il ferait  de l'institution un instrument du pouvoir. Ce faisant, Me Robert Dossou revendique ainsi son indépendance et celle de ses collègues vis-à-vis de  tout pouvoir ou force politique. Il revient  donc aux sept sages de traduire cette profession de foi dans les actes qu'ils poseront et les décisions qu'ils rendront au cours de leur mandat

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Alain C. Assogba

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