Sur les ondes de plusieurs radios commerciales locales, il ne se passe plus désormais de jour où l’on ne sert aux auditeurs, des publicités obscènes qui mettent en valeur des produits dits «sexuellement excitants ». Les termes utilisés pour les décrire sont parfois si crus, qu’on se croirait dans un bordel ou à une soirée de strep-tease. C’est vraiment du «sexe-parler» qui est offert aux auditeurs béninois, souvent accompagné des musiques locales du même genre. Pour tel ou tel produit dit aphrodisiaque, les promoteurs de ces radios, irrésistibles devant les offres financières proposées, n’hésitent pas y ajouter souvent les leurs, au point de faire croire à leur auditoire que tous ceux qui n’achèteront pas lesdits produits, sont d’un autre monde. Bref, les mots employés, en français comme dans plusieurs langues locales ne sont pas loin des cris et autres messages que véhiculent les films pornographiques.
Lorsqu’on sait que les auditeurs béninois sont composés de tous les âges, et des jeunes da façon majoritaire, l’on ne peut que s’inquiéter des impacts de ces publicités obscènes sur leur santé sexuelle et de façon générale sur leur éducation. Mettre des excitants sexuels sur la place publique, sans aucune retenue, est en tout cas, l’une des dérives que prennent certaines radios commerciales locales. Des dérives qui participent gravement à la débauche sexuelle, avec toutes conséquences que l’on sait. Ceci dit, les promoteurs de ces radios se doivent de revoir leurs affiches publicitaires qui ont attrait à ces produits. Il est également urgent que les instances en charge de la régulations des médias au Bénin les rappellent à l’ordre et leur exhibant les sanctions qu’ils courent, conformément aux textes en vigueur.
Christian Tchanou
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