Les perturbations enregistrées lors d’une récente visite de la délégation libyenne et une certaine affaire de riz suscitent toujours de vives polémiques sur le campus d’Abomey-Calavi. Des autorités au plus haut niveau sont accusées par des responsables étudiants de « diverses manœuvres » dans ces deux dossiers, contre d’autres avis qui soutiennent plutôt le contraire.
La récente visite du Guide libyen Mouamar Al Kdhafi au Bénin, dans le cadre du 10ème sommet de la Cen-Sad a fait réveiller de vieux démons au Campus d’Abomey-calavi. Le premier acte qui demeure déplorable est le triste soulèvement organisé par des étudiants, aux fins de perturber une cérémonie de pose de première pierre du cyber numérique, un important et précieux cadeau que le Guide lybien veut offrir à l’Uac. La délégation libyenne annoncée pour prendre part à ladite cérémonie a été bloquée dans son évolution vers le campus par des étudiants en colère, à la surprise générale des autorités rectorales. Et, il a fallu de rudes négociations menées en personne par le ministre de l’enseignement supérieur pour décanter la situation ce jour-là. Les responsabilités seront dégagées par la suite, à travers une série de rencontres entre étudiants et autorités de l’Uac. C’est ainsi, qu’entre autres séances, une réunion s’est tenue le lundi 23 juin dernier entre les responsables de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) et ceux du Centre national des œuvres universitaires (Cenou). Le but principal de cette rencontre était surtout de ramener la balle à terre et de calmer les esprits de part et d’autre. Mais les débats, ce jour –là, ont tôt pris une autre allure, puisque qu’un dossier peu attendu et non inscrit à l’ordre du jour surgit. Un peu comme pour faire croire qu’il était le vrai motif du mécontentement des étudiants. Il s’agit, en effet, d’une affaire de denrées alimentaires offertes par la même Libye aux étudiants, dont une forte quantité de riz.
Dans le rang des autorités du Cenou, l’étonnement fut grand devant une telle accusation, car, précisent-elles, un huissier a été commis , en la personne de Georges-Marie d’Almeida, et a pu constater la présence effective du stock complet des sacs de riz et de maïs offerts dans les magasins du Cenou. La distribution n’ayant pas encore commencé. Qui a donc pu filer la fausse information de mauvaise gestion de ces produits alimentaires aux étudiants et à une certaine presse qui en a déjà fait l’écho ? C’est la question qui se pose en ce moment sur le campus. Une question qui amène d’autres observateurs à soupçonner une certaine manipulation des étudiants dans ce dossier pour jeter de l’opprobre sur les autorités de l’Uac, en occurrence celles du Cenou. Les nouvelles réformes prises par le Dg Johnson Macaire dans la gestion des produits livrés au Cenou, bien que saluées par un grand monde, ne seraient pas bien vues par d’autres acteurs locaux qui voient ainsi, leur « pratique mafieuse » à rudes épreuves. De plus, l’instauration d’un cahier de suivi des pièces de rechange des bus et de tous les autres véhicules administratifs du Cenou, serait la seconde récente mesure qui ne fait pas que d’heureux. Ceci expliquant cela, certaines personnes trouveraient ainsi des « raisons personnelles » pour perturber le fonctionnement normal de l’Uac.
Christian Tchanou
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