Les problèmes liés à l’assainissement de la ville de Cotonou sont encore loin d’être définitivement résolus. Des poches de résistances persistent toujours malgré les efforts que fournissent les autorités municipales. Le constat fait ce week-end par le premier adjoint au maire Lehady Soglo dans certains quartiers de la ville, est préoccupant, au point où l’homme s’est lancé de nouveaux défis pour, dit-il rendre Cotonou plus agréable à vivre.
{joso}Si certains endroits de Cotonou, notamment ceux situés à l’Ouest de la ville, connaissent de moins en moins d’insalubrité, ceux situés à l’Est sont encore dans une situation critique. En descendant ce samedi dans ces quartiers, le premier adjoint au maire de Cotonou, à la tête d’une forte délégation de la mairie a pu faire le triste constat. Les travaux de désensablement de certaines artères publiques laissent encore à désirer. Les hommes et femmes sollicités par la municipalité pour les accomplir ne produisent pas encore les résultats escomptés. Au carrefour Abattoir d’Akpakpa , les femmes qui désensablaient la voie ce week-end ont reçu inopinément la visite de la délégation municipale, qui a dû les rappeler à l’ordre, face à l’état dans lequel se trouve cette voie. A l’occasion, le premier adjoint au maire Lehady Soglo s’est montré ferme dans ses instructions, car martèle-t-il, « il n’est pas question que la mairie investisse des fonds importants pour un travail bâclé ». Ses regards furent aussitôt tournés vers les cadres techniques qui l’accompagnaient, notamment le Directeur des services techniques, Mr Basile Gabguidi, à qui, il a donné des instructions pour mieux coordonner et mieux réorganiser ses agents. Les problèmes sont en effet nombreux : les sables enlevés sont abandonnés surplace, le décapage est mal fait … Sur le parcours, la délégation se rendra également compte d’autres problèmes dont le non fonctionnement de certains feux tricolores de la partie Est de Cotonou. Ici également, le premier adjoint au maire n’a pas caché son amertume et a donné des instructions dans ce sens.
C’est le comble. Cette zone appelée Dandji, logée dans le premier arrondissement de Cotonou, affiche un triste visage, avec ses monstrueux tas d’immondices, à perte de vue et ses ruelles gorgées d’eau en ces moments de fortes pluies. Le comble des combles est que le siège de cet arrondissement, une école publique et beaucoup d’autres infrastructures sont situés au coeur de cette salade environnementale digne des taudis et autres ghettos des villes pauvres d’Afrique. La délégation municipale, en présence du chef de cet arrondissement, peinait à croire à ce qu’elle voyait. Le dégoût des uns s’ajoutait au désarroi des autres pour laisser transparaître une indignation générale dans le groupe. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi les gens envahissent davantage cette zone si marécageuse ? Les questions se multipliaient autant que les instructions de la part du premier adjoint au maire pour une solution rapide à ce problème. Pas question de traîner, en tout cas, les pas selon Lehady Soglo, « car ce sont des vies humaines qui sont ainsi mises en danger ». Des décisions urgentes ont été alors prises sur place pour rendre cette zone de Dandji plus vivable dans les prochaines semaines. Sollicitée également dans la réhabilitation des voies d’accès à l’hôtel Plm Aldéjo, la délégation se rendra sur les lieux pour évaluer l’ampleur des problèmes posés et les solutions pour y remédier.Cela, à la satisfaction générale des responsables de cet hôtel qui en ont fait une demande pressante.
Au nombre des grands problèmes qui se posent au marché de Dantokpa , l’insalubrité reste en ligne de mire. Et c’est avec stupéfaction qu’on constate que cela persiste. A l’intérieur du marché comme aux alentours, les ordures rivalisent d’ardeur encore avec les eaux de ruissellement au vu et au su des usagers, et plus grave encore des autorités en charge de la gestion de ce grand marché international de Cotonou. Le Directeur général Joseph Tamégnon est ici interpellé car l’on ne comprend pas, qu’après ses pompeux discours de prise de fonction sur le rayonnement qu’il prétend faire bénéficier à ce marché, on en est encore là. La surprise est d’autant plus grande, qu’il fut, un ancien acteur de la ville de Cotonou, et devrait donc logiquement se montrer plus efficace dans la politique d’assainissement de Dantokpa, dans ses nouvelles tâches. Ce qui, hélas, n’est pas encore le cas.
Christian Tchanou{/joso}
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