Contestations du nouvel arrêté inter-ministériel dans le commerce des véhicules d’occasion

/food/yayi.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » />Issa Adédjouma met la pression sur Yayi

2000f pour la redevance informatique, 5000f pour le développement du port, 1500f pour le suivi de la filière, 2500f  pour sécurité-transfert. Voilà entre autres les tarifs contenus dans le nouvel arrêté ministériel numéro 0019-Medeap/Dcttp-Pr/Mef/Cetet-Pr/Dapp/Pac/sa dans le secteur des véhicules d’occasion. Cette décision suscite des réactions diverses et variées du côté des acteurs de la filière.

Pour sa part, le président du Groupement de sauvegarde de la filière des voitures d’occasion (une organisation syndicale du secteur portuaire), Issa Adédjouma, au cours d’une conférence de presse, s’est prononcé hier sur le sujet à Cotonou. Il n’y est pas allé du dos de la cuillère pour interpeller le président de la République, Boni Yayi, sur la nouvelle mafia dans ce secteur commercial. Il a fait savoir que ces taxes sont l’œuvre de quelques individus tapis au palais qui veulent sucer jusqu’aux os les acteurs principaux du secteur des véhicules d’occasion, surtout les importateurs.
Issa Adédjouma a même annoncé des mesures énergiques pour barrer la voie à cette forme de gestion mafieuse qui est revenue au galop à l’ère du changement du président Yayi. « Les importateurs en collaboration avec les gestionnaires iront jusqu’à la fermeture des parcs pour protester contre l’autorité qui a travaillé pour sortir ces nouveaux tarifs qui ne répondent à rien, mais pour enrichir la mafia, c’est-à-dire des conseillers et des autorités au plus haut sommet », a-t-il déclaré, avant de demander expressément à ceux-là de s’occuper d’autres affaires comme le coton au lieu seulement du domaine des véhicules d’occasion. Selon ses propos, il est aisé de comprendre que le changement est en train de tuer la bourgeoisie béninoise, lorsque des individus créent des taxes fantaisistes pour satisfaire leurs intérêts personnels au détriment de la nation. Pour lui, ces fonds serviront à enrichir gratuitement des individus sans foi, ni loi. « Au temps de Kérékou, les plus riches étaient des fonctionnaires. Que le chef de l’Etat demande à ses conseillers qui traînent dans la farine d’investir eux-mêmes au Bénin », a précisé Issa Adédjouma.
Compte tenu du désordre actuel dans les activités portuaires, le Gsfivo a montré que la chute de cette filière aura de lourdes conséquences sociales, si le gouvernement n’y prend garde, en ce sens qu’elle nourrit des milliers de diplômés sans emplois qui risquent de se retrouver au chômage. Pour ce faire, il a souligné que l’Assemblée nationale, les institutions de la République, la communauté internationale et autres seront saisis pour corriger le tir.

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Jules Yaovi MAOUSSI

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