Ouverte hier après-midi, la présente session de négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales permettra d’examiner diverses préoccupations des travailleurs béninois suivant le chronogramme à cette première rencontre. A la demande des centrales syndicales, les huit (08) revendications objet de la motion de grève générale du 10 juillet dernier seront examinés en priorité par la session de négociations ouverte ce lundi après-midi avec le gouvernement. « Les représentants du gouvernement ont voulu nous distraire mais nous leur avons dit que c’est d’abord notre récente motion de grève puis les vieilles revendications gelées après », nous a confié Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin) au sortir de la première rencontre au cours de laquelle, a-t-il indiqué, « nous avons juste établi le chronogramme ». Présents à cette même rencontre au titre du gouvernement, le ministre de la Fonction publique et du Travail, Emmanuel Tiando et ses collègues de l’Economie et des Finances, Soulé Mana Lawani puis du Commerce et de l’Industrie, Grégoire Akofodji se sont tous dit émus d’avoir réussi à convenir d’un chronogramme « consensuel » avec les partenaires sociaux du gouvernement. Conformément donc au chronogramme établi, « nous reprenons les travaux mardi par les discussions autour des points inscrits dans leur dernière motion », a précisé le ministre Tiando dont l’état d’âme en ce début de négociations à en croire ses propres déclarations renvoie plutôt à la sérénité et l’assurance. Ainsi les échanges ce jour porteront entre autres sur « la hiérarchisation des salaires des travailleurs des secteurs privé et parapublic suite au relèvement du Smig intervenu depuis 2003 ; le relèvement du Smig à hauteur de 25% dans la fonction publique ; la suppression de la Tva sur les factures d’électricité et d’eau ; la réduction du train de vie de l’Etat et la suppression immédiate des institutions budgétivores non prévues par la Constitution… »
Une levée provisoire de la grève générale par reconduction tacite entreprise la semaine écoulée par toutes les centrales syndicales pourrait intervenir comme première conséquence de l’ouverture des négociations avec le gouvernement. Au regard des réactions enregistrées hier soir auprès de certains secrétaires généraux de centrales syndicales à l’issu de la première rencontre, on est bien tenté d’envisager une telle trêve. Mieux, un des secrétaires généraux contacté sur son téléphone n’a pas non plus écarter l’éventualité d’un dégèle provisoire.
Ludovic D. Guédénon
Laisser un commentaire