Principale base de la politique sociale et de lutte contre la pauvreté du régime du changement, le programme de Micro finance aux plus pauvres est davantage éprouvé. Et le ministre en charge du secteur, Mme Sakinatou Alpha Orou Sidi est de plus en plus incriminée.
Plusieurs actes et décisions pris au cours de ces deux dernières années, plutôt que de contribuer à l’organisation et la prospérité de ce secteur, semblent l’avoir englouti. Ainsi, certains acteurs mesurent l’impact des nombreux limogeages enregistrés dans les structures sous tutelle du ministre Alpha Orou. Il s’agit entre autres du directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (Anpe) que le ministre a limogé. En contestation de la décision du ministre l’intéressé a saisi les juridictions compétentes et pourrait selon les milieux judiciaires gagner le procès. Le relèvement du directeur de l’Anpe de ses fonctions a été suivi du limogeage du directeur général de la surveillance de la micro finance, Zacharie Yometowou pour des raisons « injustifiées » selon certains de ses collaborateurs. Le ministre Alpha Orou Sidi a également exercé son autorité au sein de la Fédération des caisses de crédits agricoles (Fececam) à travers la suspension du conseil d’administration et du secrétaire exécutif, Arikama Mahamadou puis à l’Union nationale des caisses rurales d’épargne et de crédit (Unacrep) provoquant un soulèvement des élus.
Cette institution de micro finance qui a pratiquement fini la reforme institutionnelle, a reçu un grand coup de massue de la ministre de micro finance à un moment où des partenaires comme la Société financière internationale (SFI), une branche privée de la banque mondiale, Assion, Boa et autres banques étaient prêtes à rentrer dans le capital de Padme. Le limogeage de son directeur général, René Azocli qui était à une semaine de gagner un poste international (PRAFIDE) a coïncidé avec l’entrée en bourse de l’institution. Cet acte du ministre en plus des investissements qu’il a dû faire perdre au Padme est en passe de coûter également à l’Etat béninois une condamnation devant la justice comme dans les cas Anpe, Fececam et d’autres qui également contribuent à éroder les performances du secteur de microfinance du Bénin jadis meilleures.
Ludovic D. Guédénon
Laisser un commentaire