Négociation gouvernement/syndicats

/food/isociete.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » />Les débats reprennent ce jour et s’annoncent houleux

Après les deux premières journées de discussion qui se sont révélées infructueuses, les membres du gouvernement et les secrétaires généraux des centrales syndicales se retrouvent ce jour pour poursuivre les négociations. Seulement, la fin houleuse de la séance du mardi dernier ne présage pas d’une rencontre amicale.

Suite à la mésentente entre les deux parties mardi dernier, les négociations entre gouvernement et syndicats ont été reportées pour ce jour à 16 heures.  Au deuxième jour des négociations, les deux camps, sur les huit points inscrits dans la motion de grève en date du 10 juillet dernier dans le cadre de la cherté de la vie, se sont entendus sur les deux premiers. Il s’agit des points relatifs à la hiérarchisation des salaires des travailleurs des secteurs privé et parapublic et le relèvement du Smig à hauteur de 25%. Elles ont également  ont accordé leurs violons sur le fait que ce sont des questions sur lesquelles le Conseil National du Travail (Cnt) doit statuer au cours de sa session qui démarre le 04 Août prochain. Le gouvernement doit également rencontrer le patronat pour harmoniser les points de vue sur la question. Par contre, sur le troisième point qui concerne le relèvement du point indiciaire à hauteur de 25% dans les secteurs privé et parapublic, la délégation gouvernementale composée des ministres  Emmanuel Tiando de la Fonction public et du travail, Grégoire Akoffodji du Commerce et de l’industrie et Soulé Mana Lawani de l’Economie et des finances, n’a pu s’accorder avec les secrétaires généraux des différentes centrales syndicales. Pendant que Gaston Azoua, Pascal Todjinou, Emmanuel Zounon, Georges Kajaï Glèlè et consorts exigeaient un relèvement de 25%, le gouvernement mettait en contrepartie dans la balance 2%. Une proposition jugée insignifiante par les syndicalistes. Pour eux, il est intolérable que le gouvernement qui reconnaît que le taux d’inflation se trouve déjà au mois de mai à 6%, leur propose 2%. Ils veulent donc savoir comment boucher la différence de 4% qu’il y a entre les deux taux. Pour le ministre Emmanuel Tiando, le gouvernement ne saurait faire des miracles, il ne peut que faire des propositions selon les réalités économiques propres au Bénin. Du côté des syndicalistes, la proposition du gouvernement n’est même pas digne d’être communiquée aux travailleurs. Ils demandent alors à leur interlocuteur d’aller revoir sa copie. C’est sur cette dissension que les deux parties ont convenu de se retrouver ce jour pour poursuivre les négociations.

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Les syndicalistes très menaçants

Selon l’un des secrétaires généraux des centrales syndicales qui a requis l’anonymat, ils sont décidés à obtenir le maximum pour le compte des travailleurs. Dans un premier temps, il estime que les 25% de relèvement du point indiciaire qu’ils exigent, sont antérieurs à la hausse des prix opérés par le gouvernement suite au forum sur la cherté de la vie. Ensuite, ce syndicaliste affirme que le taux d’inflation qui était de 6% depuis le mois de mai, a évolué.  Par conséquent, ils n’entendent pas fléchir et ne considèrent même pas encore les 2% que propose le gouvernement. Pour eux, il s’agit tout simplement d’une moquerie qu’ils ne sont pas prêts à supporter. Comme on peut le constater, le ton est donné.

Benoît Mètonou

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