Sphère de la société. Commune de Sèmè-Podji

/food/semekpdji.png » hspace= »6″ alt= » » title= » » border= »0″ style= »float: right; » />La mafia enracinée dans les carrières de sable

Les carrières de sable dans la commune de Sèmè-Podji sont victimes d’une gestion mafieuse depuis plusieurs années. Des groupes organisés ont pris d’assaut ce secteur au vu et au su des autorités communales qui jouent également leur rôle dans ces pratiques peu orthodoxes. Les fonds que génèrent le sable marin dans cette localité rentrent dans les poches des individus.

Une descente sur le site permet de découvrir la mafia qui opère en toute tranquillité sur le terrain. A la plage de cette commune, un certain nombre d’individus accapare des domaines où ils vendent du sable aux propriétaires de camion. Les derniers achètent le produit naturel à 5000 f si c’est un véhicule de 6 roues. Selon le système, dans cette somme, il faut donner 4000 f aux chargeurs du camion et 1000 f au gérant du domaine communément appelé trous sur les lieux. Cette catégorie d’individus empoche les fonds. Parfois, les considérations politiques entrent en jeu dans l’attribution des endroits où l’on doit extraire du sable. Une fois cette étape franchie, le camionneur a encore un poste devant lui où il doit payer. Ici, il faut payer 1200 f à la mairie et 1000 f aux membres du comité créé par le maire au nom des villages à la suite d’une crise de gestion au sein des associations de développement. C’étaient elles qui collectaient les fonds pour la réalisation des œuvres sociales dans la localité. Il est à noter que ces fonds sont aussi encaissés sans aucun reçu. A ce niveau précis, il faut être dans sillage du maire pour être dans le système. C’est le cas de Dominique Houénou alias « 52 » à Djeffa qui est aujourd’hui assis dans la gestion des carrières. Il fait partie pour l’heure des nouveaux riches de la localité. En dehors de tout cela, le camionneur  doit encore payer 500 f pour les syndicats et autres frais sans avoir ses reçus. Mais il ne s’en plaint pas trop, car il sait qu’il vendra son sable en tenant compte des dépenses faites sur les lieux. C’est pourquoi, le camion du sable coûte cher aujourd’hui.
Toute une jungle gère les carrières de la commune de Sèmè-Podji. Il faut être du réseau pour bénéficier de ses avantages. D’autres attendent l’installation du conseil communal pour se repositionner. La lutte continue pour les uns et les autres.

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Jules Yaovi MAOUSSI

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