Bagarre à l’Assemblée Nationale

L'assemblée Nationale

La législature de la honte
De plus en plus, les députés de la cinquième législature s’illustrent négativement. Le dernier acte en date est l’affrontement entre les députés Djibril Débourou et Saca Fikara mardi dernier à la conférence des présidents. Une bien triste image qui doit cependant interpeller la conscience des uns et des autres sur l’opprobre qu’ils jettent sur le pays tout entier.

Publicité

Les députés Saca Fikara et Djibril Débourou ont montré leurs vraies personnalités aux Béninois et au monde entier. Ils n’ont en effet, pu éviter d’aller aux mains suite à des escalades verbales. Selon le premier, il a été agressé par son collègue pour avoir déclaré qu’une requête du  président de la République  est du ‘’N’importe quoi’’. Le second par contre, affirme avoir été taxé de bâtard par le premier questeur pour lui avoir reproché de traiter le président de n’importe quoi. Des deux antagonistes, on ne sait qui détient réellement la vérité.
Cependant, il convient de faire remarquer que l’attitude des deux députés est intolérable au vu des valeurs qu’ils incarnent. Pour avoir une troisième version, un confrère de la place a invité la présidente de la Commission des lois, Mme Hélène Aholou Kêkê sur son plateau. Cette dernière, tout en démentant que Saca Fikara ait traité de n’importe quoi le Chef de l’Etat, soutient par ailleurs l’acte d’agression de son collègue Débourou. Voilà une bien curieuse façon d’apaiser les esprits qu’elle le prône. Faisons remarquer que la bagarre de mardi était en latence il y a bien des lustres et au cours des législatures passées. Au cours de cette cinquième législature, elle a failli  subvenir entre le même Honorable Débourou et son collègue Issa Salifou.  Elle a été également évitée de justesse entre les députés Affo Djobo Amissétou et Ahouanvoébla Augustin pour des propos presque identiques (à ceux actuellement incriminés) de la part de l’une envers l’autre. Et comme élément détonateur la même cause : les écarts de langage.  

La nécessité de châtier son langage
Autant il faut fustiger l’infamante agression de Djibril Débourou, autant il convient que les différents acteurs de la vie politique soignent leur langage. En effet, il est fréquent d’entendre les hommes politiques Béninois de tous bords politiques, tenir des propos à la limite, orduriers. Ce n’est ni l’apanage de la mouvance ni de l’opposition. On note tous les jours que Dieu fait, les agressions verbales et les injures à peine voilées de la part des thuriféraires du pouvoir en place à l’endroit des opposants. Le ministre Alexandre Hountondji l’a très bien signifié au président Soglo. La seule voie que les acteurs politiques béninois doivent désormais emprunter est le respect de l’autre et surtout de l’autorité quel que soit son bord politique.

Benoît Mètonou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité