Création de syndicat

Le Syntra Mayfair porté sur les fonts baptismaux

Les travailleurs de la Société Mayfair las du traitement qui est fait de leurs conditions de vie et de travail par le patronat ont décidé de se constituer en une organisation syndicale et ont créé depuis hier  à la Bourse du Travail à Cotonou leur syndicat.

« Si nous avons décidé de nous constituer en une organisation syndicale, c’est que nous nous sommes rendus compte de la dégradation de nos conditions de vie et de travail » a déclaré Célestin Assah ; président du comité préparatoire du congrès constitutif du syndicat des travailleurs de Mayfair tenu hier à la Bourse du Travail à Cotonou. «C’est    soucieux de l’amélioration de notre situation que nous sommes ici » a-t-il poursuivi. Placé  sur le thème « Travailleurs de Mayfair ! Mobilisons nous pour la défense de nos intérêts »,  le congrès constitutif a réuni  tous les agents de la société.
 La cérémonie d’ouverture du congrès a été présidée par le secrétaire général adjoint de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), en présence de quelques autorités du travail. Paul Essè IKO a salué le courage de ces travailleurs qui ont décidé de se constituer en syndicat malgré « les manœuvres d’intimidation organisées par le patronat ». Toute fois,  il a, à cette occasion, déploré que la direction du travail soit toujours restée impuissante face aux licenciements abusifs qui suivent la création de syndicat dans les sociétés privées.  Pour lui, pourtant,  la législation du travail au Bénin bannit les licenciements pour fait de grève et garantit bien de conditions de sécurité sociales aux travailleurs. « Malheureusement les autorités béninoises qui doivent veiller au respect des lois se montrent très souvent inefficaces ». Face à cette donne, il a invité les travailleurs à rester  mobilisés et unis devant l’adversité patronale. Après la cérémonie d’ouverture,  les congressistes   ont  procéder  à l’adoption des textes fondamentaux du syndicat, à savoir les  statuts, le  règlement intérieur et   la plate forme revendicative.

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Marius Kpoguè

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