Ministère de l’Industrie et du commerce

Moudjaïdou Soumanou fait ombrage à  Grégoire Akofodji
Un fait se constate depuis un bon moment au gouvernement. Il amène à se poser une question simple mais importante. Qui est aujourd’hui le vrai ministre de l’Industrie et du commerce entre le conseiller spécial à l’Industrie du chef de l’Etat, Moudjaïdou Soumanou, et le chef de ce département ministériel, Grégoire Akofodji ?

Entre les deux personnalités, on ne sait pas qui est le maître des lieux. L’opinion publique ne comprend plus rien de ce qui se passe, si l’on fait une analyse objective des faits. Ces derniers jours, M. Soumanou fait des sorties médiatiques et intempestives sur des sujets concernant directement le ministre Akofodji. Il se met en vedette de telle manière que l’on se demande s’il gère ce ministère de la présidence de la République ou par procuration. Dès lors, que sert la présence au gouvernement de Grégoire Akofodji qui est normalement, selon les normes administratives bien définies, devrait répondre des actes de son ministère ? Il y a des faits concrets pour illustrer ces dérives au sommet de l’Etat. Par exemple, est-il normal qu’un conseiller vienne annoncer aux Béninois l’augmentation des prix des produits pétroliers et du ciment, alors que le ministre en charge de la question et ses services compétents sont encore en poste ? La réponse est négative. Concernant aussi, le problème de la cherté de la vie, c’est Moudjaïdou Soumanou qui est venu le premier s’expliquer longuement sur la question à la télévision nationale. L’actuel ministre de l’Industrie et du commerce a peut-être rattrapé le train par sa dernière tournée dans le nord et sa récente sortie sur une chaîne de télévision de la place. Il y arrive des moments où ledit conseiller fait des sorties avec le M. Akofodji. Et, c’est lui qui se met encore en vedette, alors qu’un conseiller est un homme qui travaille dans l’ombre et guide les pas du chef de l’Etat. Comment peut-on expliquer cette situation ? C’est purement et simplement le désordre qui caractérise le système Yayi où l’on ne sait plus qui est qui et qui fait quoi. Dans une République où les autorités se respectent, chacun est tenu de savoir son domaine de définition pour l’avancement de la nation. C’est vrai que les compétences de M. Soumanou sont incontestables, mais ce n’est pas une raison pour lui pour faire ombrage à un ministre en fonction. Ou bien veut-il revenir aux affaires puisque c’est lui avait passé le témoin à Grégoire Akofodji ?

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Jules Yaovi MAOUSSI

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