Contrôle des véhicules

Trop de rançonnements sur les carrefours de Cotonou
Postés sur les grands carrefours de la ville de Cotonou, la capitale économique de la République du Bénin, les policiers découvrent une nouvelle mission, la rackette. La sécurité publique, la libre circulation des personnes et des biens puis leur conformité aux règles en vigueur semblent moins préoccuper les agents de la police nationale. Et pour cause ! Les policiers qui sont postés sur les carrefours de la capitale économique du Bénin, Cotonou, excellent désormais dans l’expérience d’une nouvelle mission, la rackette. Ainsi, « ils ne contrôlent plus ni les pièces ni l’état de nos camions… », indique Dossou, 28 ans, conducteur de gros camions pour le compte d’un transporteur de fret au Port autonome de Cotonou. De l’enceinte du port autonome de Cotonou à la sortie de la ville vers l’est, les conducteurs de camions gros porteurs stationnent autant de fois qu’il existe de carrefours, selon leurs témoignages. Ainsi, raconte l’un d’entre eux,  « nous payons à chaque carrefour au minimum deux mille (2.000) francs cfa aux policiers». Les carrefours de l’avenue Stermetz, de la Sogema, Dédokpo, Eglise  Sacré cœur, Ptt à hauteur de Pk3, le Berliet… constituent les points de rançonnement les plus redoutés sur cet axe très empruntés par les gros camions tant locaux qu’étrangers transportant des marchandises en direction notamment des sites d’industries installées à la périphérie de la ville de Cotonou, des régions des départements de l’Ouémé-Plateau et du Nigéria voisin. Les usagers qui entrent sur le territoire de la ville de Cotonou par Abomey-Calavi et Ouidah sont accueillis sur le carrefour Godomey par les mêmes pratiques de rançonnement. Les nuits, le phénomène est encore plus difficile à vivre pour les usagers. Car, en dehors des carrefours Godomey, Agontinkon, Etoile rouge, Marina et d’autres sur lesquels, leurs collègues en poste perçoivent déjà des subsides, d’autres policiers, souvent entassés dans des véhicules de type 4*4, interceptent tout sur leur trajectoire dans le but surtout de racketter. Plusieurs béninois propriétaires de véhicules, déjà victimes au moins une fois de la pratique témoignent qu’à peine les policiers vérifient les pièces du véhicules qu’ils lancent au visage de leurs interlocuteurs un montant à payer. Ces montants varient les nuits entre cinq et vingt cinq mille francs cfa. Mais « lorsqu’ils réalisent qu’ils ont affaire à un usager éclairé ou que celui-ci est d’une profession crainte telle que celle de journaliste, ils procèdent autrement et demandent plutôt avec humour, une contribution à la prise en charge des risques liées à leur présence dans la nuit », confie, un habitué de la nuit. Sur le carrefour Vèdoko, plus connu sous le nom carrefour « la mort », la cible est autre. Elle est constituée de motocyclistes engagés dans le sens interdit. Sur ce carrefour donc, les policiers qui y sont souvent, préfèrent monter, aidés par de jeunes civiles, des guets-apens aux motocyclistes que de réguler la circulation sur le carrefour pourtant meurtrier.

Janvier Zocli

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