Négociations Gouvernement-Syndicats

L’Unstb marque un revirement au profit du pouvoir
Suspendues pour des raisons que le ministre de la Fonction publique et du travail, Emmanuel Tiando s’est abstenu d’évoquer, les négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales ont repris hier après-midi au centre international des conférences (Cic) de Cotonou.

L’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb) se désolidarise des autres centrales syndicales aux côtés de qui elle a mené depuis deux (02) mois les luttes initiées. Ainsi, « L’Unstb oriente ses luttes dans une nouvelle dynamique, » a indiqué Emmanuel Zounon, le secrétaire général de la centrale, hier à l’ouverture des travaux marquant la reprise des négociations entre le gouvernement et les représentants des travailleurs, suspendues depuis juillet.  Guidée donc par sa nouvelle dynamique, l’Unstb « approuve l’ordre du jour » de la session de négociations auquel elle apporte cependant quelques légers amendements. Pendant ce temps, toutes les autres centrales syndicales présentes protestaient contre l’ordre du jour, exigeant la prise en compte intégrale et de manière prioritaire de toutes leurs revendications contenues dans les motions objets des actions conjointes qu’elles ont initiées dans le cadre de la cherté de la vie. Pas question, estime en revanche l’Unstb, abandonnant ses alliées que sont la Csa, la Cosi, la Cstb et la Cgtb, arguant que les données économiques et financières mondiales ont changé. Et pour cause ! M. Zounon, secrétaire général de l’Unstb indique les nouveaux cours du pétrole brut sur le marché mondial. Ces cours tournent selon ses informations autour de quatre vingt dix (90) dollars contre cent (100) à cent quarante (140) il y a quelques mois. Alors, prévient-il, « nous seront ici à parler de crise alimentaire et de cherté de la vie pendant que la situation se sera déjà normalisée ».
Face au phénomène de la cherté de la vie, toutes les centrales syndicales du Bénin dont l’Unstb avaient initié une série d’actions conjointes afin de contraindre le gouvernement à prendre un certain nombre de mesures parmi lesquelles, le relèvement des salaires à un taux supérieur ou égal au taux d’inflation qui selon les statistiques mêmes du gouvernement était depuis mai à 6%.

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Ludovic D. Guédénon

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