Politique

Le vrai visage des «G»
Très riche en événements politiques, la semaine écoulée a permis à l’opinion publique nationale de comprendre davantage d’autres mobiles présumés de la lutte des «G».

Engagés depuis plusieurs mois dans une fronde politique contre le président de la République, les regroupements dénommés G4 et G13 semblent jeter le masque. Leur disponibilité subite à discuter avec le chef de l’Etat et sa mouvance alors que les problèmes qu’ils avaient posés demeurent appelle des interrogations. Reçu en audience par le président de la République 24 heures après son collègue du Madep, le président du Parti social démocrate (Psd), Bruno Amoussou a clairement annoncé la fin des hostilités avec la promesse de rendre compte à ses pairs du G4 des conclusions auxquelles il est parvenu avec son hôte de marque. Les chantres du G13 quant à eux, ont satisfait mardi dernier à la demande du président Boni Yayi d’honorer de leur présence, la cérémonie de pose de première pierre pour la construction d’un échangeur sur le carrefour Godomey après s’être entretenu avec lui à Parakou puis à Paris selon plusieurs milieux. Au même moment, la cabale contre le président de l’Assemblée nationale a enregistré une accalmie. Cette trêve s’observe pendant que les conseils communaux d’Abomey-Calavi, de Malanville, de Sèmè-Kpodji, d’Avrankou, de Glazoué  et consorts demeurent non installés puis la gestion du président de l’Assemblée nationale non encore contrôlée sans oublier le phénomène de la cherté de la vie qui continue de disposer des citoyens béninois. Ainsi, les préoccupations des «G» semblent être moins celles des populations que leur association en tant qu’entités politiques à la gestion du pouvoir et au partage du gâteau. Ce qui amène à donner raison aux organisations de la société civile. Dans une déclaration conjointe rendue publique le 14 juillet 2008 et intitulée « Ressaisissons-nous et sauvons le Bénin du naufrage », les organisations de la société civile, Dhpd, Wanep-Bénin, Elan, Fonac, Social Watch, Africa Obota, Nouvelle éthique, Human rights task group, Adejui-Ong, Espace et vie Ong et Alcrer, à propos de la lutte des «G» avaient exprimé un regret. « (…) Pourtant, disaient-ils, on devrait se réjouir de cette effervescence politique synonyme de dynamisme démocratique si ce n’est que les motivations, les fins et les résultats éloignent les acteurs des préoccupations essentielles des populations et des intérêts de la Nation ».

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Ludovic D. Guédénon

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