Relèvement du point d’indice

Le gouvernement campé sur 5%, les travailleurs descendent à 13%
Sans une avancée notable, la seconde séance de la nouvelle session de négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales tenue hier éclaircit légèrement l’horizon.

Le gouvernement maintient sa proposition de 5% de relèvement du point d’indice applicable aux salariés béninois conditionnant toute nouvelle augmentation à l’amélioration de la richesse nationale. Ses interlocuteurs et partenaires, les secrétaires généraux des centrales syndicales, présents à la deuxième séance de négociations hier après-midi améliorent quant à eux leur position. Bien qu’attachés à un taux de relèvement à deux (02) chiffres, Gaston Azoua, secrétaire général de la Cstb, Dieudonnée Lokossou de la Csa-Bénin et leurs camarades font de nouvelles propositions qu’ils jugent larges. Sur la base de calculs scientifiques, indique M. Lokossou, décontracté, au sortir de la séance qui a duré un peu plus de deux (02) heures, « nous sommes descendus de 25% pour proposer au gouvernement 13% de relèvement avec la possibilité d’accepter 5% au titre de 2008 et l’échelonnement de la différence sur l’année 2009 à la guise du gouvernement ». Mais, annonce-t-il avec regret, « les représentants du gouvernement n’ont pas voulu accéder à notre proposition ». Alors, « puisque c’est le chef de l’Etat qui nous a envoyés en négociations et qu’il en est le médiateur, nous avons demandé aux ministres d’aller lui rendre compte des résultats actuels de nos travaux », ajoute Gaston Azoua, secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb). La Cstb connue pour sa combativité est, au terme des résultats des élections professionnelles de 2007 au Bénin, la centrale syndicale la plus représentative des six qui existent. Cette centrale qui mène depuis à peu près trois (03) mois une lutte pour la suppression des Nouveaux programmes d’études (Npe), une préoccupation particulière en dehors de celles communes à toutes les centrales dont le relèvement du point d’indice, conditionne l’effectivité de la rentrée scolaire 2008-2009 à sa satisfaction. Ainsi, « la balle de l’effectivité de la rentrée est dans le camp du gouvernement et du chef de l’Etat car nous avons exprimé très tôt nos préoccupations préalables… »

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A quand la prospérité partagée ?
Face à cette question, le ministre de la Fonction publique et du Travail, Emmanuel Tiando, qui, remet au moment de l’amélioration de la richesse nationale, la satisfaction de certaines revendications des travailleurs trouve subitement des chiffres et des actes pour montrer que depuis avril 2006, la prospérité est partagée comme elle ne l’a jamais été au Bénin. Ainsi, « avez-vous vu une fois dans ce pays, une amélioration du taux d’indice salarial de l’ordre de 17% en trois ans ? Où vous avez vu qu’en trois ans, soixante milliards de francs cfa ont été décaissé pour l’amélioration des conditions de vie et de travail ? », demande le ministre aux journalistes qui l’entretiennent sur la période pour laquelle on peut espérer la concrétisation de la promesse d’une nouvelle augmentation des salaires. Car, le ministre du travail, au nom de ses collègues de l’enseignement secondaire, Mme Bernardette S. Agbossou et de l’Energie, Sacca Lafia représentant tous le gouvernement, n’a de cesse d’inviter les centrales syndicales à attendre l’amélioration des richesses nationales pour la satisfaction de certaines de leurs revendications. Et ce sera, ajoute-t-il souvent, « le moment de la prospérité partagée ».

Ludovic D. Guédénon

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