Programme de développement au Bénin

La sécurité foncière pour une agriculture plus prospère. Sécurité foncière: vers la terre promise ?
Permettre à chaque propriétaire de parcelle ou d’un domaine quelconque de jouir pleinement de ses droits de propriété; mettre fin aux nombreux litiges domaniaux qui existent et se multiplient dans le pays.

….. Aujourd’hui plus qu’hier, la sécurité foncière  s’est révélée à la face du monde comme un véritable outil de développement. Le Bénin aussi s’y préoccupe à travers le Programme du Millénium challenge account,  qui en a fait l’une de ses grandes priorités.  L’heure de la terre promise  semble-t-elle avoir  sonné enfin  pour tous les béninois ?

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Que valent  ces étendues  de domaines et de terres sur lesquelles  des  formations végétales interminables continuent d’avoir droit  de  cité ?  Beaucoup de   voyageurs qui parcourent  régulièrement les grands axes routiers du Bénin se posent  presque la même question.  Pas plus  que les milliers de paysans et d’agriculteurs  qui  peinent à mettre  en valeur les espaces cultivables surdimensionnés à eux légués par d’arrières  grands parents. Si le Béninois, comme on le dit souvent,  reste très attaché à sa terre,  il ne manque pas de  subir les affres liées  à sa gestion.   Des affres qui se résument, entre autres,   aux conflits sanglants voire mortels, aux  longs et  coûteux procès  devant les tribunaux et autres batailles rangées qui se perpétuent de père en fils.
La production agricole aussi en ressort souvent très affectée, parce que victime de toutes sortes d’actes peu propices à son essor.

 Bref,  l’insécurité foncière demeure un drame au Bénin. Il continue de  sévir    partout dans le pays, du Nord au Sud,  de l’Est à l’Ouest. A Tchaourou, Kalalé, Gogounou, Djakotomey, Glazoué, Covè et dans bien d’autres localités, les terres  mises en exploitation ou non n’ont aucune identité légale, ou quelque chose du genre. Si les populations rurales ne perçoivent pas toujours la gravité  de ce vide juridique,  les exploitants agricoles, rencontrent, eux autres, beaucoup  de difficultés lors des diverses négociations avec des institutions financières ou partenaires  au développement auprès de qui, ils sollicitent  des possibilités de  financement. Dans le même contexte, les investisseurs étrangers aussi se mobilisent très peu vers ces terres et s’orientent  plutôt vers d’autres cieux où la question  de l’insécurité foncière   se pose de moins en moins.

 Et Mca arriva….
La nécessité donc  de doter le Bénin, enfin, d’une véritable sécurité foncière avec les normes requises a été vite perçue par les concepteurs du Programme du Bénin pour le Millénium challenge account. Et comme par enchantement, le pays a pu se faire élire  dans le rang des  nations bénéficiaires de cet important programme initié et financé par les Etats-Unis d’Amérique. Le Projet « Accès au foncier » qui en est l’un de ses plus  grands leviers, depuis la mise en œuvre de ce programme voici bientôt deux ans, suscite  un engouement sans pareil dans le pays. L’heure semble avoir enfin sonné pour que chaque Béninois, où qu’il se trouve, jouisse pleinement  de son patrimoine foncier. Sans  crainte de se le faire arracher un beau jour.

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Tout va, en tout cas,  très vite du côté du Mca.   Sur les 77 communes, 60 ont été  retenues pour accueillir   les premières  opérations  prévues et qui visent à établir des Plans fonciers ruraux, dans certains cas, et transformer des Permis  d’habiter en Titres fonciers,  dans d’autres cas. Les responsables du Mca-Bénin, parcourent  depuis quelques semaines ces  communes et y signent avec  les autorités locales des protocoles d’accord  de partenariat en vue d’une bonne exécution des diverses tâches retenues. « Que la sécurité foncière apaise les cœurs  dans  la ville  de Cotonou !» a déclaré, optimiste, le premier adjoint au maire de la plus grande cité urbaine du Bénin, Lehady Soglo, quand il signait, à son tour le document,    mardi dernier.  Un  espoir que  nourrissent des  milliers  de propriétaires  ou présumés propriétaires  de Cotonou,   hantés au quotidien  par des menaces de   déguerpissements intempestifs sur des parcelles dont ils ne disposent pas encore d’un droit de propriété absolue.

Christian Tchanou

 

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