Sécurité au Bénin


Le plan de sécurité, après la mort de tous les Béninois?  (Un service de renseignements inefficace)
En un an, le Bénin a enregistré trois braquages meurtriers. Il est aujourd’hui temps, que les responsabilités soient situées et que les véritables causes soient identifiées. Le premier élément à déplorer est le manque d’un plan de sécurité et de stratégies pour faire face à des situations comme celle survenue une deuxième fois à Dantokpa vendredi dernier. Or, on se rappelle qu’à grand renfort médiatique, un pareil outil de sécurité a été promis au peuple béninois. Aujourd’hui, où en est-on ? Rien apparemment n’a bougé. Les malfrats ont opéré pendant plusieurs heures sans être inquiétés. Aucun d’entre eux n’a pu être appréhendé. Ils se sont évaporés dans la nature sans que les unités d’élite à savoir le Gign, le Raid, la Bac, la Crs et les paras commandos n’aient pu intervenir. Par ailleurs, le bataillon de soldats implanté au cœur du marché s’est révélé en dessous de la mission à elle confiée.  Au finish, on a l’impression que la sécurité des populations est le dernier des soucis des dirigeants de ce pays. Si non comment comprendre que tous les jours que Dieu fait, les Béninois sont davantage à la merci des brigands. La sécurité est indispensable pour tout développement. Mais, depuis quelque temps, c’est  ce qui est le moins garanti aux Béninois. Le Chef de l’Etat et les responsables de la sécurité publique se doivent de comprendre que tant qu’un plan de sécurité efficace ne sera adopté, aucun résultat sérieux ne sera obtenu avec la lutte contre le banditisme.

Un service de renseignements inefficace
Existe-il encore un service de renseignement sous le régime du Dr Boni Yayi ? La question mérite qu’on s’y attarde. Car, le triste événement du vendredi dernier, amène à en douter. Le 1er avril dernier, les mêmes banques de Dantokpa on t été attaquées. Sept mois plus tard, c’est la récidive. On a l’impression qu’une fois les malfrats disparus, aucune action n’a été menée pour les retrouver, pour s’informer sur eux, leur lieu de provenance, leur mode opératoire etc. on se rappelle que sous le Mathieu Kérékou, il n’a fallu que quelques heures pour que la police retrouve les traces de Amani Tidjani en fuite au Mali. Comment se fait-il que malgré les morts qui sont déplorées dans les trois braquages orchestrées outre frontières, aucun résultat n’a été obtenu, Mieux, on a pas pu prévoir et anticiper l’humiliation de vendredi dernier. Il va falloir que les cadres de secteur s’activent pour que les individus sans foi ni loi qui viennent semer désolation et tristesse dans le cœur des Béninois soient retrouvés et châtiés. A défaut de montrer leur patriotisme en déposant le tablier.

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La police : quel arsenal pour quel résultat ?
Il est une évidence qu’il faut reconnaître. La police béninoise est très mal outillée. Ce n’est pas avec des AKM qui datent du siècle dernier  qu’on peut combattre des individus munis d’armes de la dernière génération. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les armes que les policiers portent en bandoulière pour se rendre compte que ce sont des vieilleries qui ne peuvent même pas servir pour la chasse aux rats palmistes. Pendant ce temps, ces hors-la-loi s’arment lourdement pour venir mettre à genoux tout un pays. Est-il pensable que la police d’un pays soit moins armée que de simples individus ? Les agents déplorent tous les jours le manque de moyens de communication. Et pourtant, aucun changement n’est intervenu depuis le premier braquage à Dantokpa. Le récit du soldat rescapé de cette bataille n’a pas semblé interpeller les autorités. Or, c’est connu que la réussite d’une mission est assujettie aux moyens mis en œuvre. Le ministre de la défense nationale, Kogui N’douro a apparemment compris la leçon avec ce nouveau western de Dantokpa à tel point qu’il a affirmé que le gouvernement allait y mettre les moyens. Il faut cependant, que cela puisse dépasser l’étape d’une annonce émotive pour se concrétiser. Il est temps que les braves fils de ce pays qui ont choisi de protéger leurs concitoyens ainsi que leurs biens, ne soient plus livrés en pâture.

Benoît Mètonou

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