Transport en commun au Bénin

Cent bus et minibus pour révolutionner le milieu
L’opérateur privé béninois "Tundé", a décidé de révolutionner le transport commun au Bénin, en mettant à la disposition de la municipalité de Cotonou, une centaine de bus et mini bus.

«Ces véhicules neufs viendront redorer à Cotonou et dans tout le Bénin, le blason au secteur du transport commun qui a perdu ses lettres de noblesse », a déclaré, le président directeur général de Tundé SA, Babatundé Rasaki Ollofi ndji.

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Pour les spécialistes des questions de l’environnement, la mise en circulation de ces bus permettra aux populations de Cotonou, d’être à l’abri des effets fâcheux de la pollution atmosphérique.

« Cotonou, la capitale économique béninoise, est la seule ville du pays qui enregistre, chaque année, un fort taux d’infections respiratoires aiguës (IRA) », a déploré, Delphin Gandonou, un spécialiste en environnement.

Selon une récente étude de la Banque Mondiale sur la qualité de l’air dans les villes de l’Afrique subsaharienne, ce fort taux d’IRA enregistré dans la ville de Cotonou, pourrait être lié à la qualité de l’air qui circule dans cette ville.

"Une analyse spécifique de ces données hospitalières montre clairement que la pollution de l’air à Cotonou est responsable d’une fréquence importante des IRA", note l’étude de la Banque Mondiale, qui souligne que les concentrations du plomb dans l’air dans la ville sont nettement supérieures aux normes

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A Cotonou en particulier, la pollution de l’air proviendrait, en grande partie, de l’échappement des gaz des véhicules d’occasion communément appelés "Venu de France" qui sont continuellement importés sans aucun contrôle technique.

"Une analyse du parc automobile immatriculé de la ville de Cotonou indique que l’âge de la majorité des véhicules est supérieur à 10 ans, avec une moyenne d’environ 12,5 ans", déplore l’étude de la Banque Mondiale.

Outre ces véhicules à quatre roues, précise le document, un nombre non négligeable de deux roues circule à Cotonou.

Ainsi, sur la base de ces trafics, on obtient dans la ville de Cotonou, une émission journalière d’environ 83 tonnes du gaz carbonique dont 59 pour cent générées par les deux roues et 36 tonnes d’hydrocarbures volatiles pour lesquelles les deux roues sont presque entièrement responsables.

"L’estimation de l’évolution prévisible de la pollution dans les années futures montre que, sans modification des habitudes et du parc, les émissions augmenteraient de façon très importante, indépendamment du polluant considéré", fait observer la même étude de la Banque Mondiale, qui souligne qu’avant 2010, la concentration en plomb atteindra, dans certains endroits, une valeur 8 fois supérieure à la normale.
APA(Bénin) (http://www.apanews.net/apa.php?page=show_article&id_article=80502)

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