A la découverte du «paradis» Alexandrie «Voir Alexandrie et mourir.» Cette inscription figure à la bibliothèque d’Alexandrie, ville située à deux cent seize (216) kilomètres au nord du Caire, la capitale administrative et économique de l’Egypte. L’inscription qui figure essentiellement en arabe résume toute la valeur historique, académique et esthétique de la ville. Elle est imposante, bâtie de chaînes d’immeubles à perte de vue. Elle est bercée par la Méditerranée et un climat tempérant qui annonce la proximité de l’Europe. Pas la moindre présence d’une mouche, pas de moustique. Des insectes réguliers par contre au Caire. Au plan de la propreté, elle ravie la vedette à la capitale. Pour beaucoup, c’est parce que le Caire est peuplé d’environ vingt millions (20.000.000) d’habitants alors qu’Alexandrie n’en compte que six millions (6.000.000) qu’elle paraît plus propre. Mais au premier coup d’œil, le contraste est patent. La pollution au Caire est alarmante. A commencer par les véhicules usagers garés, de façon désordonnée, le long des avenues, sur les places et dans les services publics. Ils amassent la poussière qu’ils déversent dans la nature au quotidien. Ensuite, des courants d’air nauséabonds produits par certaines agglomérations assaillent au passage. Toutes choses irrégulières à Alexandrie.
Mais en plus, Alexandrie abrite l’une des plus grandes bibliothèques du monde. On peut y découvrir six cent mille (600.000) ouvrages antiques et actuels. D’une superficie de quarante cinq mille mètres carrés (45.000 m²), la majeure partie de sa corniche s’étale sur une longueur de trois cent cinq (305) mètres le long de la Méditerranée. Elle comporte onze niveaux dont sept étages de salles de lecture. Deux mille personnes peuvent y avoir accès et faire des consultations au même moment. Son contenu pour l’heure se décline en dix mille (10.000) manuscrits rares, mille cinq cents (1.500) périodiques, dix mille (10.000) documents audiovisuels et multimédias, cinquante mille (50.000) cartes et plans, etc. A tout ceci s’ajoute une exposition permanente d’œuvres d’art archéologiques. Selon des responsables du site, au moment de la construction de la bibliothèque, il a été découvert dans le sol des sculptures millénaires. Du coup, l’idée a été émise de faire du sous-sol de l’édifice un musée archéologique. A travers les œuvres exposées en ces lieux, on reconstitue facilement l’histoire de l’Egypte, des millénaires avant Jésus-Christ jusqu’à l’arrivée de l’Islam en passant par le Christianisme.
Alexandrie, c’est aussi le Théâtre romain. Un amphithéâtre découvert en 1964 dans les entrailles de la terre lors de certains travaux urbain. Il renferme douze gradins en marbre formant une demie sphère, des salles de bains et maisons de l’ère romaine. Monument unique en son genre, les archéologues pensent que le chef-d’œuvre a été construit au deuxième siècle après Jésus-Christ.
A Alexandrie, première ville capitale de l’Egypte, on ne finit de découvrir des choses uniques au monde. Dans un musée gréco-romain créé en 1895 se trouvent des collections remarquables d’ornements et de gravures datant du troisième siècle avant le Christ jusqu’au cinquième siècle après lui. Elles sont classées chronologiquement. Ces monuments, racontent des chercheurs, représentent l’amalgame de la civilisation hellénique et l’ancienne civilisation égyptienne, mais aussi l’art de la sculpture gréco-romaine.
Fortuné Sossa, envoyé spécial en Egypte
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