Acquis des travailleurs en 2008

Le Sg/Cspib exprime ses désolations
« Les centrales syndicales ont exigé du gouvernement d’augmenter un peu les salaires des travailleurs face à la cherté de la vie. Malheureusement,  celui-ci malgré la pression des syndicats n’a fait qu’une augmentation insignifiante. Ce qui ne renforce pas du tout le pouvoir d’achat du travailleur » déplore François Houssou secrétaire général de la centrale des syndicats du secteur privé et informel du Bénin (Cspib). Le gouvernement, poursuit-il, n’a voulu accorder  que 5% au point indiciaire de l’agent permanent de l’Etat. « Ce qui ne permet qu’à quelqu’un dont le salaire mensuel était de 100.000 fcfa de gagner désormais cent cinq mille francs, ce n’est pas encourageant. Dans le secteur privé explique-t-il, le Smig a été revu à la hausse avec 15%. Ainsi, le Smig  passe de 27500 fcfa à 31625 fcfa ce qui permet avec l’accord du Conseil national du patronat du Bénin de procéder à la hiérarchisation des salaires des travailleurs du secteur privé. Ce qui signifie,  selon Houssou, que les anciens salaires des travailleurs de ce secteur connaîtront  une augmentation substantielle.

Le secrétaire général n’a pas manqué de relever les disfonctionnements liés aux accords conclus entre les centrales syndicales et le gouvernement : Jusqu’à ce jour,  le protocole d’accord n’est pas encore signé. Pire, au lendemain  des négociations avec les centrales syndicales  le ministre du travail a été limogé. Ce qui constitue un frein pour l’application des résolutions issues des négociations.

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« Mais que ce soit dans le secteur publique ou privé les augmentations accordées n’arrangent pas le travailleur au point de lui permettre   de faire  valablement face à la cherté  la vie selon le secrétaire général. Les prix des denrées alimentaires ont presque doublé, ainsi que le  prix du carburant. Celui du ciment a connu une large augmentation. Mais, l’employeur refuse d’indexer le salaire au coup de la vie. Dans cette situation le travailleur n’a pas la tête au travail. Alors, dans le souci d’arrondir le mois le travailleur après l’accomplissement de ses occupations professionnelles le jour entreprend le zém la nuit. Conséquence,  quand il arrive au service le lendemain, il ne rend pas, il n’est pas productif ; ce qui n’est pas favorable au développement de l’entreprise. Normalement un patron d’entreprise soucieux du développement de sa société  doit en prendre conscience. Hélas…  A cet effet, il faut que l’Etat et les employeurs privés revoient à la hausse les salaires de façon automatique de sorte  qu’il soit à la hauteur du coup de la vie sans plus attendre tout le temps les pressions syndicales ».

Propos recueillis par Marius Kpoguè

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