Le collectif ‘’la sentinelle’’ fustige le copinage entre la société civile et le pouvoir
Week-end dernier, les organisations non gouvernementales (Ong) ‘’secours publics’’, ‘’Sauvons l’humanité’’ et ‘’Nouvelles technologies’’ réunies au sein d’un collectif ‘’ la sentinelle’’ sont montées au créneau pour fustiger le rôle peu glorieux que joue la société civile depuis l’avènement du Changement. Mieux que la critique, le collectif a fait des recommandations. Léandre Akodédassa, président du collectif ‘’la Sentinelle’’ et conférencier principal, en prenant la parole, n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer une certaine société civile qui au lieu de jouer son rôle de veilleur, devient plutôt l’alliée du pouvoir en place. Le conférencier estime que la société civile devrait être au dessus de la mêlée et plus proche du bas peuple. La vocation première est donc reléguée au dernier plan. Pour lui, il existe désormais un copinage entre ladite société civile et le gouvernement. Une alliance préjudiciable aux intérêts du peuple qu’elle est pourtant sensée défendre. L’absence de réaction face à la bavure du garde du corps de Amoussouga Géro sur le campus d’Abomey-Calavi, et l’inertie constatée face à la cherté de la vie, sont autant de faits que le conférencier assisté du sieur Ibrahim Sidi, reproche à leurs homologues partisans du pouvoir en place. Les conférenciers ne se sont pas contentés de critiquer. Ils ont également faire des recommandations à l’endroit du gouvernement, de l’Assemblée nationale et de la société civile. Ainsi, ils invitent les députés à redoubler d’ardeur pour accomplir convenablement leurs devoirs constitutionnels qui sont : légiférer et contrôler l’action du gouvernement. Ils interpellent le gouvernement afin qu’il publie son programme d’actions quinquennal pour que tous les citoyens puissent se rendre compte de ce qu’il fait réellement. Autrement, c’est un appel pour finir avec l’improvisation et la navigation à vue. Quant à la société civile, leur souhait est de la voir redorer son blason. Pour ce faire, ils estiment qu’elle doit retourner à sa vocation première et rompre les amarres avec les politiciens.
Blaise Ahouansè