{mosimage} 73 Docteurs assistants crient à l’injustice
(Ils appellent Boni Yayi au secours)
Recrutés depuis plusieurs mois, comme enseignants contractuels à l’Université d’Abomey-calavi, 73 Docteurs assistants n’ont pas encore perçu le moindre sous de leur salaire. Ils en appellent à la diligence du Chef de l’Etat Boni Yayi, pour intervenir directement dans ce dossier bloqué au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Ils sont au total 73 Docteurs assistants recrutés depuis plusieurs mois en qualité d’enseignants contractuels à l’Université d’Abomey-calavi. Mais côté salaire, rien à signaler. Pas le moindre sous jusque-là. Rien et rien du tout, malgré les nombreuses démarches qu’ils déclarent avoir déjà entreprises dans ce sens, ainsi que toutes les pièces qu’ils auraient fournies à temps dans la constitution de leurs dossiers respectifs. C’est une situation qu’ils vivent avec beaucoup d’amertume et ne le cachent plus, tant les difficultés rencontrées se multiplient, à les croire.
En effet, lors de la visite historique du Chef de l’Etat sur le campus d’Abomey-Calavi, le Recteur de l’Uac, a dans son discours, demandé le recrutement massif dans le corps des enseignants des universités nationales du Bénin. Et c’est ainsi que le Conseil des Ministres réuni en sa séance extraordinaire du lundi 10 septembre 2007 a décidé de recruter quarante (40) Enseignants pour l’Université d’Abomey- Calavi et soixante (60) enseignants pour l’Université de Parakou. Les autorités rectorales ont alors exigé du gouvernement, vu les besoins réels en enseignants, de porter ces quotas à 100 par Université. Ce qui a été accepté par le Chef de l’Etat. Par la suite, le Conseil scientifique de l’Uac, a procédé à un premier recrutement de 57 Assistants en sa session du 02 octobre 2007 puis un deuxième recrutement de seize (16) Assistants, en sa session du 16 janvier 2008.
Le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, d’alors, Mme Vicencia Bocco, dans sa lettre N°3928/Mesrs/Dc/Sgm/Drh/Spf en date du 30 septembre 2008, a mis à la disposition de l’Uac, soixante treize (73) Assistants Contractuels, invitant expressément les nouvelles recrues à se présenter sans délai à la Direction des ressources humaines de son ministère en vue de la signature des contrats de travail administratifs.
Le Bureau de Coordination des Docteurs assistants contractuels recrutés à l’Uac, a alors demandé aux autorités rectorales de bien vouloir faire établir pour régularisation par les Chefs d’établissement les Attestations de prise de service. Selon le président de ce Bureau Dr Ezinvi Baloitcha, lesdites pièces ont été dûment délivrées aux Assistants aux dates effectives de leur prise de service, c’est-à-dire le 03 octobre 2007 et le 17 janvier 2008 conformément aux relevés des décisions de Conseil scientifique pris les 02 octobre 2007 et 16 janvier 2008.
Blocage et incompréhension entre le Mesrs et l’Uac
Le mercredi 06 novembre 2008, une trentaine d’Assistants Contractuels se présentent avec leur dossier complet de Contrat à durée déterminée (Cdd). Malheureusement, la Direction des ressources humaines leur fera comprendre que, c’est à elle de délivrer un certificat de Prise de service et non le Recteur. Et de poursuivre en ces termes: « Ce recrutement n’est basé sur aucun consensus si non sur une improvisation du Chef de l’Etat. Le désordre orchestré par les autorités rectorales de l’Uac et le pouvoir doit cesser. Les Certificats de Prise de Service que le Recteur a dûment signé ne sont que des «attestations... invalides...» et les dates qu’ils portent sont nulles et de nul effet ». Selon des sources proches de ce ministère, cette direction aurait affirmé, en tout cas, attendre les travaux d’une commission qu’elle mettra sur pied afin de statuer sur la signature desdits contrats. Mais selon d’autres sources, la réaction de cette direction a presque indigné une autorité de l’Uac qui atteste avoir eu pourtant une rencontre avec celle-ci et l’aurait informée de la validité des Certificats rejetés, en même temps que la justesse des dates du 03 octobre 2007 et du 17 janvier 2008 qu’ils portent. Silence radio depuis lors. Chose curieuse, les dossiers des assistants Contractuels de l’Université de Parakou, recrutés seulement dans les vacances passées, seraient déjà en traitement par le contrôle Financier de l’Etat. Deux poids, deux mesures ? Dans tous les cas, les 73 Docteurs assistants s’insurgent vivement contre cet état de chose et en appellent au premier magistrat de ce pays pour leur rendre justice. « A quand la fin de la souffrance et de l’injustice faites à des pères et mères de famille ainsi livrés à eux-mêmes depuis plus d’un an ? Quelle rentrée académique dans de telles conditions? » s’interroge désespérément le président de leur Bureau de coordination, Dr Ezinvi Baloitcha.
Christian Tchanou