La réhabilitation a du plomb dans l’aile (Les populations exigent une agence pour la réhabilitation): Le rassemblement des femmes soutenant les actions du chef de l’Etat dans la ville de Porto-novo a organisé le vendredi dernier à la maison internationale de la culture de Porto-novo une cérémonie de remise de cadeau à leurs enfants dans le cadre de la fête de Noel.
Cette initiative a été soutenue par le chargé de mission du chef de l’Etat pour la réhabilitation de la ville de Porto-novo Ataou Sofiano. Empêché, il a été représenté à cette cérémonie par un élu consulaire Afiss Anjorin natif de la ville. C’est au cours des messages ce jour-là qu’un clin d’oeil a été fait en direction des actions que mènent Ataou Sofiano pour le développement de la cité des ainonvis et qui auraient jusqu’à ce jour du plomb dans l’aile à cause de certains dysfonctionnements liés à la mise en oeuvre de ses actions dans le cadre de cette réhabilitation. Afiss Anjorin a expliqué à l’assistance les bonnes intentions du chargé de mission du chef de l’Etat et les nombreuses cérémonies de pose de première pierre sans suite probante. Selon ses propos, le forum sur la réhabilitation de la ville de Porto-Novo organisé en 2006 par Ataou Sofiano avait retenu parmi les plus importantes recommandations la création d’une Agence en charge de la réhabilitation de Porto-Novo mais grande fut la surprise des Porto-Noviens de constater que le chef de l’Etat a récupéré cette idée au profit de la ville d’Abomey à travers un décret pris le 11 décembre dernier en conseil des ministres.
Plusieurs milliards de francs auraient été mobilisés pour le financement de certains projets tels que la construction du Palais des congrès de Porto-Novo, l’hôtel flottant sur la lagune de Porto-Novo et les 40 villas de type présidentiel qui devraient abriter leurs premiers hôtes au cours des festivités du cinquantenaire en 2010 de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale. Ces projets demeureront sans suite, à en croire Afiss Anjorin, sans les préalables de conclusion des baux emphytéotiques, les exonérations fiscales et aussi la prise d’un décret, afin de mettre en place aussi une Agence pour la réhabilitation de Porto-novo. Cette idée a été soutenue par les femmes présentes ainsi que d’autres acteurs et leaders d’opinion de la capitale qui ont sur place exprimé leur mécontentement face à la nonchalance dont fait montre le ministère de l’Urbanisme dans ces projets vitaux pour la ville. Par ailleurs, ils ont exprimé d’autres préoccupations à savoir entre autres, comment réhabiliter et faire émerger Porto-Novo avant la fatidique fête du cinquantenaire de la ville de Porto-Novo et ils souhaitent q’un minimum soit fait par le chef de l’Etat et son gouvernement pour faire décoller cette ville.
Ismail Kèko
