Présidence de la République


Le virus de la corruption attaque plusieurs conseillers de Yayi Les difficultés du président Boni Yayi se multiplient tous les jours comme des microbes. Aujourd’hui, plusieurs de ses conseillers sont sur la sellette, parce qu’ils sont impliqués dans des faux dossiers.  

Le virus de la corruption a attaqué plusieurs conseillers du président de la République, Boni Yayi. Les sources généralement bien informées indiquent que beaucoup d’entre eux sont impliqués dans des dossiers de malversation qui sont en voie d’être jetés sur la place publique dans les jours à venir. A cet effet, le chef de l’Etat a actuellement à l’œil un nombre impressionnant d’éléments de la présidence. Il est actuellement très en colère contre certains qui donnaient des leçons de morale aux hommes politiques qu’ils mettaient dans ce qu’ils appellent « la vieille garde ». Selon les informations, il y a un début de sanctions contre beaucoup ces derniers jours. Le bureau de l’un d’entre eux a été scellé, la semaine dernière avec interdiction d’accès au palais de la présidence. C’est un très jeune conseiller du président Yayi qui s’était illustré par sa fougue oratoire au début du changement. Il y a un autre qui s’est fait arracher son garde-de-corps. Il continue de faire usage de son véhicule de fonction, parce qu’un député très écouté par le chef de l’Etat a plaidé pour sa cause, en attendant les punitions plus acerbes. Il y en a aussi qui sont cités dans des dossiers peu orthodoxes. Ce qui fait qu’un grand coup de balai s’annonce au palais. Un bon nombre de personnes risque de faire les frais du prochain nettoyage.
Quels sont les faits reprochés à ces persona non grata ? Selon les informations, ces personnalités jouent au trafic d’influence dans l’administration publique surtout, au nom du président Boni Yayi. Pour ce faire, ils profitent de leur statut pour gagner des marchés et des partenariats tous azimuts dans les ministères. Pour mettre à l’abri des limogeages, ils font du chantage aux directeurs des sociétés qui sont obligés de leur glisser des pots de vin. Aujourd’hui, les conseillers concernés, en moins de trois ans de gestion du pouvoir d’Etat, ont déjà fait des prouesses en matière d’acquisition de biens matériels caractérisés par des maisons construites, un peu partout à Cotonou et des véhicules de luxe, sans compter les prises en charge des femmes et maîtresses, a-t-on appris. C’est eux que d’aucuns qualifient de nouveaux riches du changement sous Yayi.

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Responsabilités
Le chef de l’Etat doit beaucoup plus prendre ses responsabilités pour curer son entourage de plus en plus corrompu que beaucoup de Béninois constatent. Comme une malchance du régime en place, ces affaires sortent au moment où les G4, G13 et Force-clé fustigent le degré très élevé de la corruption au Bénin depuis 2006. « Hier, on servait de la cuillère à café pour manger, aujourd’hui c’est avec la louche, avec le regret de n’avoir pas une troisième main », a déclaré Bruno Amoussou, il y a quelques jours à Bohicon. Le président Yayi doit prendre conscience de la gravité de la situation et agir comme cela se doit. Le peuple l’attend toujours sur ce terrain.

Jules Yaovi Maoussi

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