Promu Grand chancelier de l’Ordre national

Etait-ce déjà une passation de témoin ? Karim da Silva, un témoin de l’histoire politique du Bénin
Désormais Grand chancelier de l’Ordre national du Bénin, Karim da Silva est depuis octobre 2001, élevé au grade de Grand Croix de l’Ordre national du Bénin, l’une des conditions pour accéder à ce poste où il remplace son feu « Maître » Salomon Biokou en dépit des controverses soulevées… Président du comité des sages et notables de la ville de Porto-Novo, capitale de la République du Bénin, Karim da Silva est nommé pour remplacer son « Maître », feu Salomon Biokou au prestigieux poste de Grand chancelier de l’Ordre national. Cette nomination prononcée par le conseil des ministres en sa séance du mercredi 03 décembre 2008 sur proposition du président de la République soulève depuis son annonce, moult controverses. Et pourtant, « (…) ce Monsieur devrait faire l’unanimité…Je serai étonné qu’on ne voie des problèmes dans cette nomination vu la situation tendue qui prévaut dans le pays…avec les inconditionnels contestataires.. » a estimé Sourou, un internaute, dans une réaction qu’il a postée le vendredi 05 décembre 2008 après avoir lu sur  www.lanouvelletribune.info, le communiqué du conseil des ministres annonçant ladite nomination. Car, le nouveau Grand chancelier de l’Ordre national du Bénin, en dehors de son parcours qui pourrait lui faire mériter une telle nomination, était compté parmi les rares citoyens du Bénin qualifiés à prétendre à ce poste.

Ainsi, « La Nouvelle Tribune » a pu, en se rendant hier soir au domicile de M. da Silva à Porto-Novo, découvrir que le Général Mathieu Kérékou l’avait déjà en octobre 2001 élevé au grade de Grand Croix de l’Ordre national du Bénin. Cette distinction conférée aux présidents de la République à  leur investiture constitue le principal critère de désignation du Grand chancelier de l’Ordre national du Bénin. Et dans le département de l’Ouémé qui jusqu’ici bat le record à la tête de cette institution, M. da Silva dit n’avoir qu’un seul challenger, Me Joseph Kèkè aujourd’hui plus âgé que lui. Au plan national, les seuls qui peuvent visiblement donc discuter ce poste avec lui, sont les anciens présidents de la République encore vivants, Nicéphore D. Soglo, Emile Derlin Zinsou et le Général Mathieu Kérékou. Or celui-ci l’avait déjà presque destiné à occuper un jour ce poste, en l’élevant au grade de Grand Croix. (Voir la photo de la cérémonie de distinction).  Mais en plus, M. da Silva présente le profil d’un véritable témoin de l’histoire politique du Bénin pour avoir été des grands combats avant, pendant et après la révolution du 26 octobre 1972 dont il est d’ailleurs d’un des principaux acteurs. Ainsi, en 1968, il a été candidat aux élections présidentielles qui avaient été annulées par la junte militaire au pouvoir à l’époque. Ces combats politiques qu’avait mené M. da Silva à l’époque échappent aujourd’hui à beaucoup de citoyens béninois comme celui à qui répondait, l’internaute Lenegre sur www.lanouvelletribune.info, à propos toujours de la nomination. Alors, il écrit, « Vous êtes peut-être jeune et manquez de visiter l’histoire politique de la nation ! De quel président Karim da Silva n’est pas proche ? Allez fouiller et demander surtout à ceux qui contredisent ses intérêts comment la Révolution de Kérékou est née ! » Et c’est justement pour que l’histoire ne s’efface pas que votre journal reprend pour vous dans cette édition, une interview que lui avait accordée M. da Silva dans son édition N°814 du vendredi 20 mai 2005 où il raconte lui-même le coup d’Etat du 26 octobre 1972.

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Ludovic D. Guédénon

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