Sabotage du Programme de Microcrédits aux plus pauvres

Mme R. Madougou
Des pseudos parrains et marraines détournent les fonds remboursés (Reckya Madougou tape du poing sur la table et menace de sévir)

Madame le Ministre de la Microfinance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes avec une délégation de son cabinet et le Directeur Général du Fonds National de la Microfinance sont allés rencontrer les bénéficiaires du Programme de Micro crédits aux plus pauvres se situant dans la zone de l’Ouémé Plateau. C’était le samedi 29 novembre 2008 dans l’enceinte du musée da Silva de Porto- Novo.

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« Je voudrais vous demander de remercier Madame le Ministre qui’ nous a instruit de relancer le programme de micro crédits aux plus pauvres dans l’ Ouémé et le plateau parce que depuis le 31 octobre 2008, nous avons arrêté l’octroi des crédits en raison du mauvais comportement de certains de vos parrains et marraines… » Tels sont les propos liminaires de Komi KOUTCHE, Directeur Général de la Microfinance. Pour lui, la Coopérative Chrétienne d’Epargne et de Crédit (CCEC) a instauré un système de parrainage pour octroyer les crédits aux bénéficiaires et potentiels. bénéficiaires. Ainsi, cette institution de micro crédits a laissé la possibilité aux parrains et aux marraines de récupérer les fonds pour les retourner au CCEC. Mais hélas! Le constat est amer. Les parrains et les marraines se sont transformés en de véritables détourneurs des deniers publics et récupèrent les fonds et ne les retournent plus à la coopérative. Devant ce tableau sombre, les 75.000 bénéficiaires au 31 octobre 2008 se sont vues bloquées pour le renouvellement alors même qu’elles ont remboursé leurs dettes. C’est justement à cause de la mauvaise foi des parrains et des marraines qui sabotent le programme que le DGIFNM a déclaré ceci: « Désormais à partir de cet instant, seule la Coopérative Chrétienne d’Epargne et de Crédit (CCEC) est habilitée à récupérer les fonds octroyés auprès des bénéficiaires…» Pour le Préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau, il faut corriger le tir pour permettre aux milliers de femmes sauvées par ce programme d’en jouir effectivement et que les parrains et marraines qui ont détourné les fonds remboursés aillent se mettre en règle vis-à-vis de la coopérative. Pour la représentante des bénéficiaires, il faut remercier le Président Boni Yayi pour avoir initié ce programme qui sauve des familles entières de la précarité de vie. Toutefois, elle a exhorté les parrains et les marraines à cesser de tromper les bénéficiaires afin qu’elles puissent bénéficier véritablement de la deuxième phase après le remboursement de la première. Pour Isidore Godonou, Président du Conseil d’Administration de la Coopérative Chrétienne d’ Epargne et de Crédit (CCEC), sur les 75.000 bénéficiaires de l’Ouémé et du Plateau, 20.000 femmes ont pu obtenir le renouvellement.

De la répartition d’une injustice sociale Reckya Madougou se dit indignée du fait que des bénéficiaires ayant soldé normalement leurs crédits attendent désespérément le renouvellement. Pour elle, plusieurs raisons expliquent cette situation à savoir: – le comportement peu citoyen de quelques membres de certains groupements qui choisissent délibérément de ne pas rembourser et qui de ce fait, pénalisent les bons payeurs lorsque ces derniers ne font pas jouer la caution solidaire en payant à leur place; – le choix délibéré de nombreux parrains et marraines de récupérer les remboursements, alors que cela n’est pas de leur ressort, et de les garder par devers eux. Ce dernier cas, à en croire Madame le Ministre Reckya Madougou, représente la plus importante et la plus grave des non renouvellements. Elle va plus loin en se demandant comment peut-on comprendre que des bénéficiaires innocents et dignes ayant le sens du respect des engagements, honorent leurs échéances et ne puissent pas accéder au renouvellement simplement parce que leurs comptes restent débiteurs chez le partenaire stratégique du méfait des parrains et marraines qui s’interposent pour récupérer les fonds et en disposer à des fins personnelles. C’est justement à se titre et pour corriger cette injustice, qu’elle affirme: « … pour la pérennisation du Programme, je voudrais vous inviter à extirper de vos rangs, tout individu ayant des comportements malsains et à développer vous-mêmes, des comportements irréprochables… » Aux responsables de la CCEC, Madame le Ministre, a demandé d’observer un professionnalisme plus avéré car le MCPP est certes un programme social, mais il ne s’agira pas d’occulter le fait que le Gouvernement a choisi une approche qui devrait s’inscrire dans la durée et qui tranche avec les anciennes pratiques de Microfiannce gouvernementale. Quant à ce qui concerne les intermédiaires en mission de destruction du Programme, Madame le Ministre leur a rappelé que le Président Boni Yayi dont certains se réclament proches à tort et à travers, juste pour influencer d’innocentes personnes, est tout particulièrement attaché à l’accès de tous aux micro crédits aux plus pauvres sans discrimination aucune. Elle a pour finir exhorté le DG/FNM à renouveler le crédit à toutes les femmes qui ont soldé même certains parrains ou marraines n’ont pas rendu compte. Des dispositions sont prises pour les contraindre à rembourser. Voilà qui montre la bonne foi d Gouvernement à sortir les populations de la misère.
Cellule de Communication

 

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