Union sacrée contre Yayi

Jusqu’où iront les G4, G13 et Force-clé?
Les forces politiques G4, G13 et Force-clé, par le séminaire de Bohicon, ont démontré leurs capacités à se mettre ensemble pour atteindre un objectif commun. Me Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou, Séfou Fagbohoun, Kolawolé Idji Nicéphore Soglo ont pour adversaire unique, le président Boni Yayi qu’ils veulent faire partir du pouvoir démocratiquement en 2011. Mais pour y parvenir, il y a des sacrifices à faire. Le premier défi de taille à relever est l’effort à consentir pour maintenir le cap jusqu’en 2011. Si tous ces groupes politiques parvenaient à sauver la face, ce serait une première dans l’histoire politique de ce pays. Ce qui sera très difficile. L’homme politique béninois a déjà démontré qu’il est très changeant. Depuis les indépendances, la classe politique nationale a été toujours caractérisée par des divisions internes. Dans ce jeu, les revirements spectaculaires sont légion. Le peuple attend de voir si les G4, G13 et Force-clé changeront le cours de l’histoire quand bien même ils constituent un regroupement de formations politiques hétéroclites qui s’étaient donné des coups hier.

Le pouvoir en place est conscient de ces failles en leur propre sein. C’est dire qu’il mettra tout en œuvre pour les diviser pour régner. On se souvient des postes ministériels attribués au G13 comme peau de banane au dernier remaniement et le départ de François Abiola et de Kint Aguiar du Madep pour le gouvernement. Heureusement, ces députés du G13 n’ont pas été pris au piège du gouvernement. Par rapport à cette situation, il est clair que le président Yayi mettra les bouchées doubles pour les casser, surtout qu’il a encore au moins deux ans et demi devant lui. Donc, la tentation sera plus grande dans les mois, semaines et jours à venir. On verra si ces forces politiques rentreront dans l’histoire par leur degré de conscience face au régime dit de changement.

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En dehors de leur union, les G4, G13 et Force-clé doivent démontrer leurs capacités à conquérir vraiment le pouvoir d’Etat en 2011. A cet effet, il n’est pas exagéré d’affirmer que battre Boni Yayi à la prochaine élection présidentielle ne sera pas une mince affaire, puisqu ‘il n’est jamais facile de déloger un régime en place. Dans ces conditions, les partis politiques concernés ne doivent pas dormir sur leurs lauriers et crier « Victoire » comme certains d’entre eux l’ont fait en 2006. Il ressort de tout cela que la classe politique nationale doit se mettre plus au travail et être en contact  régulier avec les populations pour barrer la route au pouvoir du président Boni Yayi.

Jules Yaovi MAOUSSI

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