Me Bankolé donne sa version des faits
Au cours d’une rencontre qu’il a eue avec les journalistes hier au Chant d’oiseau de Cotonou, Maxime Bankolé, huissier de justice est revenu sur son arrestation manu militari mardi dernier par le Chef de brigade de la gendarmerie de Godomey dans une affaire d’escroquerie. Pour le conférencier du jour, l’affaire pour laquelle il a été « enlevé » est un pur montage. En effet rappelle-t-il, il est chargé d’exécuter une décision de justice pour dégager 86 parcelles à Gbêdagba au quartier Sainte Rita. C’est dans l’accomplissement de cette mission que ses clients lui ont présenté un acquéreur du nom de Dénahou Basile.
Le déguerpissement n’ayant pas encore été effectué compte tenu de la décision du conseil des ministres qui suspendait toute casse et de la médiation à jouer par le procureur général, l’intéressé à fait un dépôt des sept millions, montant de la vente à son niveau. Avec comme garantie une promesse de vente établie. Dans le même temps, ils étaient convenu qu’au cas où il ne voudrait plus de la parcelle, il pouvait reprendre son argent. Il était donc surpris de recevoir un courrier de Me Jean-Claude Aviansou l’informant de ce qu’il représente les intérêts du sieur Basile Dénahou alors que ce dernier s’est régulièrement informé de l’évolution du dossier.
Il en était là quand le 18 décembre dernier, une plainte lui est transmise par la présidente de la chambre des huissiers pour la même affaire. Il s’est donc porté auprès de la présidente pour lui expliquer les tenants et les aboutissants. Dans de tels cas précise-t-il la loi donne trois mois de délai pour répondre. Alors que ce délai n’était pas encore arrivé à terme, le mardi dernier, on vient le chercher tel un malfrat sur ordre du premier substitut du parquet de Cotonou, ami inconditionnel de Me Aviansou, alors qu’il n’a reçu au préalable aucune convocation.
Le motif, escroquerie. Me Bankolé a également trouvé que le CB de la gendarmerie de Godomey était également dans le coup d’autant plus que lui-même au détour d’une invective de sa part l’a laissé entendre. Il indique que depuis 9h15 minutes qu’il a été appréhendé, ce n’est qu’à 18h qu’on lui notifie sa garde-à-vue. Tout semblait donc être mis en œuvre pour qu’il passe la nuit au violon. Mais, le dossier étant évacué par la restitution de la somme déposée par Basile Dénahou et l’implication des avocats ainsi que de nombreux huissiers venus sur les lieux, il fut relâché. Il se réserve cependant le droit, dit-il, de recourir aux prérogatives que lui donne la loi pour se rendre justice. Apparemment, ce dossier s’annonce riche en rebondissements.
Benoît Mètonou
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